La Bourse de Paris dans le rouge, peu aidée par des taux obligataires en hausse

La Bourse de Paris évolue en terrain négatif mercredi, peu aidée par la remontée des taux obligataires dûe à l'incertitude quant à la trajectoire de la politique monétaire de...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris évolue en terrain négatif mercredi, peu aidée par la remontée des taux obligataires dûe à l'incertitude quant à la trajectoire de la politique monétaire de la puissante banque centrale américaine (Fed).

Vers 09H40, l'indice vedette CAC 40 abandonnait 0,70%, soit 56,12 points à 8.001,68 points. Mardi, l'indice vedette CAC 40 a reculé de 74,69 points (-0,92%), terminant à 8.057,80 points, son plus bas niveau en clôture depuis le 6 mai.

Le marché sera attentif à la publication d'un indice d'inflation en Allemagne pour le mois de mai, attendu à 12H00 GMT (14H00 heure de Paris).

Les données devraient "confirmer que la Banque centrale européenne (BCE) a une latitude totale pour amorcer le cycle de baisse des taux jeudi prochain", le 6 juin, date de sa prochaine réunion de politique monétaire, a estimé Christopher Dembik, conseiller en investissement de Pictet AM.

Vendredi, le marché se tournera vers l'inflation de la zone euro mais aussi, et surtout, vers la publication du PCE américain, la mesure d'inflation de la banque centrale américaine (Fed).

Point d'orgue de la semaine, l'indice PCE pour avril donnera le ton pour la prochaine réunion monétaire de la banque centrale américaine le 12 juin.

Cette publication intervient dans un contexte de regain de tensions sur le marché obligataire après des commentaires d'un banquier central mardi.

Un des responsables de la Fed, Neel Kashkari de l'antenne de Minneapolis, membre non votant du comité monétaire cette année, a déclaré que l'institution monétaire américaine "devrait prendre son temps pour déterminer si l'inflation ralentit suffisamment pour justifier une baisse des taux d'intérêt", a rapporté John Plassard, spécialiste de l'investissement de Mirabaud.

Sur le marché obligataire, après une nette remontée mardi, le taux d'intérêt de l'emprunt américain à 10 ans montait encore à 4,57% vers 07H40 GMT, contre 4,55% en clôture la veille, et celui de l'Allemagne à même échéance, qui fait référence en Europe, gagnait quatre points de base à 2,63% contre 2,59% lundi. Le rendement des emprunts d'Etat français à 10 ans était de 3,11%, contre 3,07%.

Les analystes de Deutsche Bank soulignent que "la probabilité d'une réduction des taux de la Fed d'ici la réunion de septembre est passée de 58% lundi (...) à 46% seulement" dans la nuit.

"Il est intéressant de rappeler qu'au début de l'année, le marché prévoyait six baisses des taux de la Fed et six réductions de la Banque centrale européenne (BCE)", a souligné M. Plassard.

Renault en hausse

Le constructeur automobile Renault bondissait de 3,83% à 53,68 euros, le titre bénéficiant d'une recommandation à l'achat par la banque américaine Goldman Sachs.

Depuis le 1er janvier, la valeur de l'action de Renault a pris plus de 40% et, sur les douze derniers mois, elle a augmenté de plus de 60%.

Michelin vise une meilleure rentabilité

Le groupe Michelin a renforcé mardi ses objectifs de rentabilité à moyen terme et tenté de rassurer sur ses acquisitions hors pneus, lors d'une conférence pour les investisseurs à Clermont-Ferrand.

Il vise ainsi un résultat opérationnel de 4,2 milliards d'euros en 2026 (+16% par rapport à 2023), soit une marge brute de 14% du chiffre d'affaires, a indiqué le directeur financier Yves Chapot.

Le titre gagnait 1,28% à 37,19 euros.

Euronext CAC40

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