La Bourse de Paris commence la semaine du mauvais pied
La Bourse de Paris a lâché 0,83% lundi, entraînée par le recul du secteur du luxe tiré vers le bas par la Chine, la remontée des taux obligataires freinant...
La Bourse de Paris a lâché 0,83% lundi, entraînée par le recul du secteur du luxe tiré vers le bas par la Chine, la remontée des taux obligataires freinant également les investisseurs sur le marché actions.
L'indice vedette CAC 40 a lâché 60,94 points à 7.123,88 points. Il avait perdu 0,40% vendredi et 2,63% sur la semaine.
"La ligne conductrice depuis jeudi, et qui va nous accompagner encore longtemps est le sujet banques centrales, notamment la Réserve fédérale (Fed), ce qui alimente la poursuite de la hausse des taux" sur le marché obligataire, commente Guillaume Chaloin, directeur des gestions actions de Delubac AM.
La semaine dernière, l'institution monétaire américaine a en effet annoncé maintenir ses taux dans la fourchette de 5,25-5,50% tout en prévoyant une hausse supplémentaire d'ici la fin de l'année, et des taux légèrement supérieurs à 5,0% en 2024, un niveau plus élevé que prévu.
Or, "si les taux montent, cela signifie que l'argent est de plus en plus cher, donc que le financement des activités économiques" est plus coûteux, explique Guillaume Chaloin.
Dans cette configuration, le marché actions perd du terrain à la faveur du marché obligataire, où le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'est hissé jusqu'à 4,53%, son plus haut niveau depuis près de 16 ans.
En Europe, le taux d'intérêt de l'emprunt de l'État allemand à dix ans s'établissait à 2,79%, après avoir atteint un plus haut depuis juillet 2011 à 2,81% un peu plus tôt. L'équivalent français a aussi atteint un pic depuis janvier 2012 (3,36%).
Le luxe trinque
L'action Kering a reculé de 4,54% à 439,55 euros, la plus forte baisse du CAC 40, après une note de Bank of America qui dégrade sa recommandation sur le titre.
Sa marque Gucci a dévoilé vendredi la première collection de son nouveau directeur artistique Sabato de Sarno, qui constitue un "bon point de départ d'un nouveau chapitre de design", selon les analystes de RBC.
Par ailleurs, "une bonne partie du résultat de Kering vient de Gucci et la marque est très présente en Asie", explique M. Chaloin.
Or, le promoteur immobilier chinois Evergrande a annoncé un blocage dans son plan de restructuration destiné à garantir sa survie, ce qui a ravivé les inquiétudes des investisseurs sur la reprise économique de la deuxième puissance économique mondiale.
Sensibles au marché chinois, les autres valeurs du luxe ont reculé à Paris: LVMH a perdu 2,59% à 713,30 euros, Hermès 3,36% à 1.732,80 euros. Le géant des cosmétiques L'Oréal a lâché 1,72% à 391,50 euros et EssilorLuxottica 1,30% à 165,78 euros.
Euronext CAC40
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