La Bourse de Paris clôture au plus bas depuis janvier

La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 0,64% jeudi, atteignant son plus bas niveau depuis janvier, la persistance des tensions géopolitiques pesant sur le moral des investisseurs, avant un discours...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 0,64% jeudi, atteignant son plus bas niveau depuis janvier, la persistance des tensions géopolitiques pesant sur le moral des investisseurs, avant un discours du président de la banque centrale américaine.

L'indice vedette CAC 40 a perdu 44,62 points à 6.921,37 points, son plus bas niveau en clôture depuis début janvier. Mercredi, la cote parisienne avait déjà terminé à son plus bas niveau en clôture depuis mi-mars après avoir perdu 0,91%.

Si "l'impact réel du conflit" entre Israël et le Hamas sur le marché est "encore contenu", il y a "une crainte des investisseurs" qui pousse à éviter les prises de risque, affirme Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement de Pictet AM.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas déclenchée le 7 octobre par l'attaque meurtrière sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, les marchés guettent le risque d'un embrasement régional du conflit, sur fond de ballet diplomatique pour tenter d'éviter une escalade.

"Le pétrole est le premier actif qui pourrait réagir" à la guerre "mais la réalité est que tant que la situation est circonscrite, les prix le sont aussi", poursuit l'analyste.

Les investisseurs vont aussi garder un œil sur le discours de Jerome Powell, patron de la Réserve fédérale (Fed) après la clôture des marchés européens.

Côté valeurs, Technip Energies a lâché 13,75% à 19,50 euros après la publication d'une enquête du quotidien Le Monde impliquant le groupe dans un projet gazier russe malgré les "sanctions européennes consécutives à l'invasion russe en Ukraine" qui "lui imposent d'interrompre sa participation", selon le journal.

Renault a déçu les investisseurs (-7,33% à 33,43 euros), après une hausse moins élevée qu'attendu de son chiffre d'affaires au troisième trimestre 2023, due principalement à la hausse de ses prix.

Pernod Ricard, qui a vu son chiffre d'affaires reculer de 8% au premier trimestre de son exercice décalé mais devrait se redresser d'ici la fin de l'année, a grimpé de 4,76% à 166,15 euros et a fait monter le titre de Rémy Cointreau (3,34% à 119,20 euros) au passage.

Stellantis a reculé de 3,60% à 18,10 euros après avoir annoncé mercredi un vaste renouvellement de sa gamme de véhicules utilitaires, une "offensive" commerciale destinée à ravir la place de numéro un mondial sur ce secteur à son concurrent Ford.

Euronext CAC40

mgi/mdz/LyS

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