La Bourse de Paris baisse, un peu plus proche encore des 8.000 points

La Bourse de Paris a terminé en légère baisse de 0,13% vendredi, échouant une fois encore à conserver les gains du début de séance au terme d'une semaine marquée par les incertitudes...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en légère baisse de 0,13% vendredi, échouant une fois encore à conserver les gains du début de séance au terme d'une semaine marquée par les incertitudes sur l'inflation américaine et le risque géopolitique.

L'indice vedette CAC 40 a perdu 12,91 points pour finir à 8.010,83 points, se repliant pour la cinquième fois en six séances. Il enchaîne une deuxième performance hebdomadaire négative (-0,63%), ce qui ne lui était jamais arrivé en 2024. 

La cote parisienne avait pourtant démarré du bon pied, montant jusqu'à 8.118,02 points en début de séance. 

Sur les marchés, les signes "d'aversion au risque" des investisseurs ont toutefois été perceptibles, note Clémence de Rothiacob, gérante chez Richelieu Gestion.

Les cours des entreprises de consommation discrétionnaire (automobile, luxe) ont souffert tandis que les valeurs liées à l'énergie sont en haut des indices, en réaction au risque d'escalade de la guerre au Moyen-Orient, souligne-t-elle. 

Les forces israéliennes ont mené vendredi de nouveaux raids meurtriers dans la bande de Gaza dévastée par six mois de guerre, sur fond de craintes d'une riposte de l'Iran contre Israël accusé d'une frappe contre le consulat iranien à Damas.

Les prix du pétrole gagnent de plus de 1,5% au moment de la clôture parisienne. 

La semaine a aussi été marquée par les chiffres de l'inflation aux Etats-Unis mercredi, qui ont été plus élevés que prévu. "Il y a un vrai changement de vue du marché par rapport à cinq mois auparavant" quant au rythme de baisses de taux de la Banque centrale américaine, observe la gérante. 

"Le scénario" de la désinflation "ne change pas mais il ralentit" pour Mme de Rothiacob. 

En revanche, la Banque centrale européenne a confirmé jeudi que le scénario de référence des marchés, une première baisse des taux directeurs en juin, reste d'actualité. 

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt de l'Etat français ont chuté, passant de 2,86% jeudi à la clôture à 2,96%. 

La semaine prochaine sera notamment marquée par des résultats d'entreprises, notamment LVMH, L'Oréal ou EssilorLuxottica. Ce sera aussi le cas pour Edenred, qui a chuté de 11,24% sur la semaine, à 44,68 euros, après notamment un avis négatif des analystes de Jefferies. Elle est désormais avant-dernière sur la performance en Bourse en 2024 sur le CAC 40 (-17,47%). 

Aux Etats-Unis, les résultats des banques vendredi n'ont pas convaincu les investisseurs.

Matière première de la classe 

Les entreprises liées aux matières premières ont nettement progressé vendredi, comme TotalEnergies (+2,05% à 69,09 euros), ArcelorMittal (+0,70% à 25,72 euros), Eramet (+0,98% à 72,10 euros) ou Imerys (+2,32% à 30 euros).

ToatlEnergies est l'entreprise ayant le plus progressé sur le CAC 40 au cours de la semaine (+3,43%). 

Portés par les tensions géopolitiques, Thalès a aussi gagné 1,60% à 158,80 euros et Dassault Aviation 1,99% à 204,80 euros).  

Nouvelle cession pour Société Générale 

Le groupe bancaire Société Générale a annoncé vendredi avoir signé pour 745 millions d'euros un contrat de cession de ses parts de Société Générale Maroc à la holding marocaine Saham. Jeudi, il s'était déjà délesté pour 1,1 milliard d'euros de ses activités de financements de biens d'équipements pour les entreprises après avoir conclu un protocole d'accord avec BPCE. 

Le titre a gagné 2,10% à 25,76 euros, la meilleure performance du CAC 40 vendredi.

Euronext CAC40

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