La Bourse de Paris au plus bas depuis plus d'un mois avec la hausse des taux
La Bourse de Paris a terminé en nette baisse de 0,94% jeudi, pénalisée par des taux d'intérêt approchant leur plus haut depuis 15 ans face à la perspective d'un maintien par la banque centrale américaine...
La Bourse de Paris a terminé en nette baisse de 0,94% jeudi, pénalisée par des taux d'intérêt approchant leur plus haut depuis 15 ans face à la perspective d'un maintien par la banque centrale américaine d'une politique stricte pendant de longs mois encore.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 68,51 points à 7.191,74 points, passant sous les 7.200 points pour la première fois depuis le 10 juillet. Depuis le début de la semaine, il a perdu 2,02%.
La cote parisienne avait pourtant bien résisté pendant la première partie de la séance, se maintenant proche de l'équilibre, avant de lâcher prise au moment l'ouverture des marchés américains.
Attendre l'ouverture de Wall Street pour dégager une tendance "est typique du mois d'août" avec peu d'investisseurs dans les salles de marché, relève Lionel Melka, associé chez Swann. La principale information depuis la clôture mercredi était connue avant même l'ouverture avec la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Banque centrale américaine (Fed).
Les banques centrales et les taux directeurs qu'elles fixent sont au coeur des variations des marchés, souligne M. Melka.
Or, selon le compte-rendu, l'ensemble des participants de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed a estimé que "maintenir le niveau actuel de restriction (de la politique monétaire, NDLR) devrait permettre de se rapprocher de l'objectif" de 2% d'inflation mais "la plupart" ont estimé qu'il existait toujours "des risques" de persistance de l'inflation qui pourraient "nécessiter de resserrer encore la politique monétaire".
Par conséquent, les investisseurs sont contraints de revoir leurs attentes car beaucoup espéraient que l'institution allait baisser ses taux d'ici à la fin de l'année, ou au début de l'année prochaine.
En conséquence, les taux d'intérêt sur les marchés obligataires ont grimpé, comme pour les emprunts d'Etats, ce qui a pénalisé les actions.
L'emprunt français à 10 ans tourne autour de ses plus hauts niveaux annuels, à un sommet depuis 2011, à 3,25%. Son équivalent américain est proche de ses plus hauts depuis 2007.
Tech et luxe à la peine
Les secteurs dont les valorisations en Bourse sont élevées, comme la technologie et le luxe, sont particulièrement touchés par les taux élevés car souvent considérés comme plus risqués et sensibles aux hausses de taux obligataires.
Dassault Systèmes a reculé de 3,34% à 35,73 euros, STMicroelectronics de 1,87% à 42,31 euros.
Dans le luxe, LVMH a perdu 2,22% à 785,10 euros, Hermès 2,71% à 1.875,00 euros et Kering 1,66% à 498,30 euros.
Euronext CAC40
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