La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,50%

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,50% mercredi, la nette hausse de la veille suscitée par le plan de relance en Chine s'essoufflant, dans un marché aussi tiré vers le bas...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,50% mercredi, la nette hausse de la veille suscitée par le plan de relance en Chine s'essoufflant, dans un marché aussi tiré vers le bas par des tensions sur le marché obligataire.

Le CAC 40 a reculé de 38,39 points, pour s'établir à 7.565,62 points. Mardi, l'indice vedette avait terminé en franche hausse de 1,28%, galvanisé par l'annonce d'un plan de relance économique en Chine.

Les valeurs les plus sensibles à la Chine, comme le luxe, ont continué de bénéficier des annonces du plan de relance économique de la deuxième puissance mondiale. Le géant du luxe LVMH, plus grosse valorisation du CAC 40 a pris 0,55% à 617,50 euros et Hermès a gagné 1,14% à 2.032 euros.

Ce plan inédit a "permis de faire du rachat à bon compte sur des titres qui ont (...) souffert", affirme à l'AFP Frédéric Rozier, gérant de portefeuilles chez Mirabaud. Par exemple, depuis le 1er janvier, l'action de LVMH a perdu plus de 15% de sa valeur.

Par ailleurs, le CAC 40 a été entrainé vers le bas par le niveau des taux d'emprunts de la France, "à bout touchant avec l'Espagne", un pays du Sud de l'Europe, ce qui est un "marqueur très fort", poursuit l'analyste.

Sur le marché obligataire, où le prix des obligations évolue en sens inverse de leurs taux, le taux d'intérêt des emprunts de l'Etat français à 10 ans s'est établi à 2,97% contre 2,92% à la clôture mardi, similaire au taux espagnol. 

En comparaison, le taux allemand à même échéance, qui fait référence en Europe, valait 2,17%. La vielle, il a clôturé à 2,15%.

"L'incertitude budgétaire en France et la trajectoire qui va être donnée lors de l'adoption du futur budget commence a avoir des conséquences sur la capacité de refinancement du pays sur les marchés financiers", explique M. Rozier.

Source d'inquiétude chez les investisseurs, le déficit public français "risque de dépasser" 6% du PIB cette année, contre 5,1% initialement attendus, a déclaré mercredi le ministre du Budget Laurent Saint-Martin devant la Commission des Finances de l'Assemblée nationale.

Le niveau des taux d'emprunts de la France affecte notamment les valeurs bancaires, très sensibles aux taux d'intérêts. 

Société Générale a perdu 1,12% à 22,15 euros sur la séance, Crédit Agricole 1,04% à 13,81 euros, BNP Paribas 0,81% à 62,31 euros. L'assureur Axa a quant à lui perdu 1,83% à 35,50 euros.

TotalEnergies broie du noir

Le géant pétrolier TotalEnergies a reculé de 1,94% à 60,71 euros, pénalisé par le repli des cours du pétrole.

Les deux références mondiales du brut avaient eux aussi profité mardi de l'optimisme des investisseurs après l'annonce du plan de relance en Chine, le pays étant habituellement perçu comme moteur de la croissance de la demande mondiale de pétrole.

"Les négociants en pétrole ont fait une pause pour réévaluer l'impact réel de ces mesures sur la demande de brut", explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades. Elles pourraient ne pas suffire "à stimuler la demande de pétrole à des niveaux qui justifieraient une hausse durable des prix", a-t-il poursuivi.

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