La Bourse de Paris a cédé 0,30% vendredi et 2,34% sur la semaine
La Bourse de Paris a terminé en petite baisse vendredi, abandonnant plus de 2% sur la semaine, au gré des offensives protectionnistes de la Maison-Blanche contre ses partenaires...

La Bourse de Paris a terminé en petite baisse vendredi, abandonnant plus de 2% sur la semaine, au gré des offensives protectionnistes de la Maison-Blanche contre ses partenaires commerciaux et des mesures de rétorsion.
L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, a cédé 0,30% à 7.104,80 points, perdant 21,22 points. Sur la semaine, il termine en baisse de 2,34%.
L'indice paneuropéen Stoxx Europe 600, qui réunit les 600 plus grosses capitalisations boursières du Vieux continent, a lui perdu près de 2% sur la semaine.
Les Bourses ont connu une période de montagnes russes, avec des baisses depuis les annonces de Donald Trump, "entrecoupées de hausses brusques à mesure que les marchés réagissent aux discussions sur les droits de douane des deux côtés du globe", commente Michael Hewson, de CMC Markets.
Et "après tout ce qui s'est passé, le marché a tendance à vouloir se poser", note Guillaume Chaloin, directeur de la gestion actions de Delubac AM.
Dernier épisode en date: la Chine a annoncé vendredi porter ses droits de douane supplémentaires sur les produits américains à 125%, en réaction aux surtaxes monumentales de 145% imposées par Donald Trump sur les importations venant de la Chine.
Mercredi, le président américain avait suspendu pour 90 jours des surtaxes douanières sur les partenaires commerciaux des Etats-Unis, sauf Pékin, tout en laissant en place certains droits de douane augmentés et une taxe plancher de 10%.
Dans l'immédiat, l'UE a suspendu sa riposte et le commissaire européen en charge du commerce, Maros Sefcovic, se rendra lundi à Washington.
La Banque centrale européenne "surveille la situation et est toujours prête à intervenir" en utilisant "les instruments dont elle dispose", a déclaré vendredi sa présidente Christine Lagard, à moins d'une semaine de la prochaine réunion de la BCE.
Le président de la Réserve fédérale de New York, John Williams, a de son côté mis à jour vendredi ses prévisions pour l'économie américaine: moins de croissance, mais plus d'inflation et de chômage.
Par ailleurs, l'Université du Michigan a dévoilé une estimation de la confiance des consommateurs américains plongeant de 11% en avril, à 30% de moins qu'en décembre et en recul général quel que soit l'âge, revenu, niveau d'études ou appartenance politique, les anticipations d'inflation étant au plus haut depuis 1981.
Les valeurs "défensives" recherchées
A Paris, "les valeurs défensives classiques", ou dites domestiques, qui sont exposées au marché local mais moins à l'international, "sont revenues en tête du marché dans une séance plus attentiste face à la guerre commerciale", relève Guillaume Chaloin.
Dans l'agroalimentaire, Danone (+1,25% à 71,20 euros) "a été la valeur refuge emblématique", poursuit il.
Dans le secteur des télécoms, Bouygues a fini en hausse de 0,72% à 35,04 euros et Orange à +1,84% à 12,21 euros l'action.
BNP Paribas plombé
Le cours de BNP Paribas est brusquement descendu peu après 14H30, après un article de l'agence financière Bloomberg sur les conditions de rachat du gestionnaire d'actifs Axa IM, en cours.
Le titre a terminé en baisse de 2,41% à 65,61 euros, après avoir dégringolé de plus de 4,5% en séance.
Selon Bloomberg, la Banque centrale européenne (BCE) a placé un caillou dans la chaussure de la première banque européenne en émettant un avis négatif sur les dispositions prévues de ce rachat, annoncé le 1er août 2024, pour plus de 5 milliards d'euros. L'acquisition devrait être achevée mi-2025.
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