La Bourse de New York ouvre en baisse, inflation et conjoncture continuent d'inquiéter

La Bourse de New York évoluait en baisse mercredi peu après l'ouverture, toujours préoccupée par la conjoncture économique mondiale et le spectre d'un retour de l'inflation élevée avec...

Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT
Le parquet du New York Stock Exchange © SPENCER PLATT

La Bourse de New York évoluait en baisse mercredi peu après l'ouverture, toujours préoccupée par la conjoncture économique mondiale et le spectre d'un retour de l'inflation élevée avec la flambée des cours du pétrole.

Vers 14H00 GMT, le Dow Jones abandonnait 0,38%, l'indice Nasdaq cédait 0,63% et l'indice élargi S&P 500 perdait 0,51%. 

"Les investisseurs restent hésitants à l'achat, après la remontée des taux obligataires et des prix du pétrole", a expliqué, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

"Si on ajoute à ça le dollar qui s'apprécie, ça donne de l'inquiétude quant à ce que va faire la Fed (banque centrale américaine", a ajouté Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

Après avoir écarté le scénario d'une nouvelle hausse de taux en novembre ou décembre (aucun changement n'est attendu en septembre), les opérateurs lui accordent désormais une probabilité quasiment égale à celle d'un statu quo (44%).

Au plus haut depuis près de dix mois mardi, les cours du pétrole se stabilisaient mercredi, de même que les taux obligataires.

Le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans ressortait à 4,28%, contre 4,25% la veille en clôture.

Pour autant, l'humeur restait à l'aversion au risque, relevait Art Hogan, "au moins à court terme. (...) Depuis qu'on a démarré septembre", statistiquement le pire mois de l'année pour les actions, "les investisseurs sont attentistes".

Parmi les quelques indicateurs du jour, les demandes de crédit immobilier aux Etats-Unis sont tombées, la semaine dernière, à leur plus bas niveau depuis plus de 26 ans, ce malgré un léger tassement du taux moyen des prêts, selon l'Association américaine des établissements de crédit immobilier (MBA).

A la cote, Apple se repliait (-2,45%), après une information du Wall Street Journal, selon laquelle le gouvernement chinois a ordonné aux agences d'Etat et à leurs employés de ne plus utiliser d'iPhone. Sollicité par l'AFP, Apple n'a pas réagi dans l'immédiat.

Hormis Apple, des capitalisations technologiques géantes faisaient l'objet de prises de bénéfices, notamment Nvidia (-3,17%), deux semaines après un sommet historique consécutif à des résultats encore étincelants.

Moderna reculait (-1,76%), malgré la publication de résultats cliniques montrant que la nouvelle version de son vaccin contre le coronavirus était efficace contre le nouveau variant BA.2.86, considéré comme capable d'évoluer davantage et de se répendre plus facilement que ses prédécesseurs.

Le géant canadien des oléoducs Enbridge cédait du terrain (-5,70%) après l'annonce, mardi après Bourse, du rachat d'actifs auprès de l'énergéticien américain Dominion Energy (-0,88%), pour 14 milliards de dollars au total en incluant la dette.

Soutenues par la fermeté des cours de l'or noir, les pétroliers étaient recherchés, de Chevron (+0,23%) à ExxonMobil (+0,48%).

L'opérateur de salles de cinéma AMC (-20,56%), dont le cours de l'action est extrêmement volatil, payait l'annonce d'un programme d'émission de 40 millions de nouvelles actions, dont le produit servira, selon le groupe, à se désendetter et à renforcer sa trésorerie.

Manchester United poursuivait sa glissade (-3,09%), sur fond de doute quant à la cession du club par la famille Glazer, actionnaire majoritaire.

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