La BEI s’engage au côté de la région pour l’achat de rames Regio 2N
Pour la troisième fois, la Banque européenne d’investissement (BEI) se lie avec le conseil régional de Picardie pour renforcer le développement économique du territoire. Il s’agit cette fois-ci d’un contrat de financement de 54 millions d’euros qui permettra l’achat de sept rames électriques Regio 2N.
La BEI est l’outil financier de l’Union européenne, elle sert notamment à soutenir des projets portés par les états membres mais aussi des pays partenaires. Les régions, dont les ressources s’amenuisent, font de plus en plus appel à cet outil qui offre des avantages non négligeables comme des prêts de longue durée à des conditions et taux intéressants. En plus de projets isolés, la BEI met également sur pied des actions spécifiques répondant aux grands axes de développement souhaités par l’Union européenne comme les transports. En juillet 2013, l’organisme a mis en place dans ce sens un plan d’investissement de 750 millions d’euros pour permettre aux régions de l’Hexagone d’acquérir plus aisément de nouveau matériels roulants. La Picardie est la 4e région à avoir recours à ce programme de financement. Un nouveau partenariat qui resserre encore davantage les liens entre la BEI et la Picardie qui a déjà bénéficié d’emprunts délivrés par la structure européenne dans différents projets comme l’évolution du TER, la modernisation du CHU, ou encore le Service public de l’efficacité énergétique (SPE). En tout, la région Picardie jouit d’un soutien global de 464 millions d’euros. « L’Europe ici fonctionne bien » note d’ailleurs Philippe de Fontaine, vice-président de la Banque européenne d’investissement.
L’Europe soutient les régions
Symboliquement, Claude Gewerc, président du conseil régional de Picardie a décidé de déplacer la signature de ce nouveau contrat de financement au sein de l’entreprise Faiveley Transport, équipementier ferroviaire leader dans le secteur des systèmes de freinage. « Nous sommes particulièrement heureux de vous accueillir au sein de notre entreprise. Ce contrat est synonyme pour nous d’emplois et d’activités sur le long terme puisque nous réalisons les systèmes de freinage sur ces rames », a déclaré Franck Courcelle, directeur général du site amiénois qui compte 400 salariés. Ce à quoi Claude Gewerc a répondu qu’il était « important de faire lien entre le système bancaire, les collectivités locales et l’économie réelle », avant d’ajouter : « BEI est un exemple de réussite en Europe, elle permet d’investir pour préparer l’avenir sur le long terme. C’est un partenaire remarquable, et je souhaite rendre hommage à cet outil utile qui agit concrètement sur le quotidien des gens », a-t-il expliqué. Philippe de Fontaine, a lui souligné l’importance de l’investissement de proximité et la dimension essentielle du transport en Picardie, deuxième région en terme de densité de trafic ferroviaire après l’Île de-France. Ce type de prêt, doit « favoriser la relance de la croissance et de l’emploi » selon Philippe de Fontaine mais également « préparer l’avenir des territoires ».
Des transports performants
Le Regio2N s’inscrit pleinement dans la nouvelle génération de transport, plus performante, sécuritaire et confortable mais surtout plus respectueux des enjeux écologiques. Neuf régions, dont la Picardie ont fait le choix de passer une commande groupée. Sur un total de 197 rames, 7 sont à destination de la région. Conçues pour le service des Trains express régionaux (TER), ces nouvelles rames électriques seront mises en place à partir de 2017 sur les lignes où la fréquentation est la plus forte. Soit les lignes Amiens- Paris et Paris-Saint Quentin. Le Regio 2N compte deux niveaux et offre une capacité de 720 places assises, répondant ainsi à l’augmentation constante du nombre de voyageurs sur le réseau picard (+4,4 % sur les cinq dernières années). L’objectif est d’offrir aux usagers une alternative intéressante à la voiture.
La BEI au service de l’emploi et de la compétitivité
La Banque européenne d’investissement, implantée au Luxembourg, accorde depuis plus de 50 ans des prêts aussi bien aux entreprises qu’aux collectivités. Elle bénéficie d’un véritable savoir-faire et d’une puissance réelle, grâce notamment à ses 2 000 collaborateurs répartis sur l’ensemble du territoire européen. Elle finance en moyenne le tiers du coût d’un projet, mais peut en couvrir jusqu’à la moitié. Tous les programmes financés par la structure européenne doivent répondre à des critères stricts comme le respect d’une série de normes économiques, techniques, environnementales et sociales. La BEI a joué un rôle clé lorsque la crise financière a éclaté en 2008 puisque l’Union Européenne a demandé à l’organisme de contrebalancer la chute des investissements. En 2011, la Banque a ainsi augmenté le montant global de ses prêts de plus d’un tiers. En 2013, le montant des encours accordés par la BEI s’élevait à 71, 7 milliards d’euros.