Conjoncture
La Banque de France de Meurthe-et-Moselle anticipe, au mieux, un frémissement
La Banque de France de Meurthe-et-Moselle vient de tenir sa conférence économique de rentrée à Nancy le 24 septembre. Les équipes de Sylvie Deprugney, la directrice départementale de banque centrale nationale, envisagent un léger frémissement mais c’est sans compter les incertitudes géopolitiques actuelles.
Frémissement, mais léger, une brise tout au plus ! Bilan tiré de la présentation le 24 septembre de la Banque de France de Meurthe-et-Moselle sur la situation économique dans la région. «La bataille de l’inflation a été gagnée et les taux pourrait continuer à se détendre si l’inflation demeure en recul. Le problème aujourd’hui se situe dans la situation géopolitique qui demeure un frein certain», lance Sylvie Deprugney, la directrice départementale de la Banque de France lors de son préambule devant un parterre d’acteurs économiques regroupés pour l’occasion à l’hôtel Mercure Gare de Nancy.
Pas une grosse surprise mais il apparaît certain que les bonnes nouvelles sont loin d’être légion surtout avec une prévision de croissance pour cette année de l’ordre de 1,1 % et de 1,5 % pour 2025, «si la reprise de la consommation se confirme et que la confiance soit retrouvée.»
Investissements à l’arrêt
Côté retour de la confiance, la route apparaît longue. D’après l’enquête de la Banque de France présentée une entreprise sur cinq envisagent une dégradation de son activité et un ralentissement de la demande d’ici la fin d’année et quatre entreprises sur cinq assurent ne pas avoir l’intention de faire de nouveaux investissements.
Dans l’industrie : «hormis la branche de l’industrie agroalimentaire, dont les volumes progressent modestement, les cadences de production connaissent un ralentissement. L’automobile et la fabrication d’équipements électriques se démarquent avec un recul très prononcé des quantités produites», note la Banque de France. «Les moyens humains sont revus à la baisse notamment au niveau des intérimaires.» Le tout dans un contexte où «les carnet de commandes sont sensiblement en deçà des attentes.»
Du côté du bâtiment : «le secteur enregistre un recul de son courant d’affaires. Des recrutements sont enregistrés, essentiellement dans le gros œuvre. Du fait d’une concurrence vive, les prix des prestations affichent une baisse pour le second œuvre.» Du côté des perspectives pour ce mois de septembre : «les prévisions divergent entre le gros œuvre et le second œuvre. Si une croissance d’activité sur les chantiers est attendue dans le gros œuvre, les acteurs du second œuvre anticipent une rentrée difficile, avec un léger repli du nombre de prestations.»
Dans les services marchands : «l’activité globale a progressé au mois d’août. La branche du transport-entreposage, ainsi que celle du travail temporaire, enregistrent un repli du nombre de prestations. Après deux mois d’essor, les tarifs évoluent faiblement et les trésoreries retrouvent l’équilibre, à l’exception de l’ingénierie technique et de l’hébergement-restauration.»
Le vent commence à souffler mais pas vraiment dans le bon sens !