Événement

L'usine Potez, entreprise centenaire et emblématique

En 2024, le Pays du Coquelicot célèbre le centenaire de l’installation de l’usine Potez à Méaulte. L’occasion de mettre en avant cette figure incontournable de l’histoire de l’aviation du territoire.

Henry Potez (au centre) lors du premier vol du Potez Henkel. (c) Fonds André Cros
Henry Potez (au centre) lors du premier vol du Potez Henkel. (c) Fonds André Cros

En 1924, Henry Potez installe sa "Société des Aéroplanes Henry Potez" à Méaulte, ville dont il est originaire. Entre ces murs, seront produits des milliers d’avions, faisant de l’endroit « la plus grande usine aéronautique du monde en son temps », rappelle Benoit Thouary, directeur de la communication et du numérique au sein de la Communauté de communes du Pays du Coquelicot. Cent ans plus tard, le site est toujours en activité sous les couleurs d’Airbus Atlantic.

Une histoire que la collectivité a tenu à célébrer en grande pompe. Ainsi, entre avril et septembre, le Pays du Coquelicot accueillera toute une série d’événements pour célébrer Henri Potez mais également le savoir-faire aéronautique qui s’est développé sur le territoire. « Nous sommes une terre d’aviation. Ce centenaire est aussi l’occasion de rappeler cela. Nous souhaitons que cet anniversaire reste dans les mémoires des habitants, qu’ils en parlent autour d’eux, qu’ils soient fiers de l’histoire mais également de ce qui se fait aujourd’hui à côté de chez eux », ajoute-t-il.

Une programmation éclectique

Autour d’un comité de pilotage réunissant aussi bien Airbus Atlantic que des acteurs comme l'Association Aéronautique Histoire de Méaulte (AAHM) ou Digger-Cote 160, le Pays du Coquelicot a imaginé une programmation éclectique. « Cela débutera en avril par une conférence organisée par Airbus Atlantic au théâtre du Jeu de Paume à Albert. Il sera question d’évoquer l’histoire d’Henri Potez mais également les enjeux de demain avec l’aviation décarbonée », explique Benoît Thouary qui souligne que le site de Méaulte est pleinement impliqué dans cette révolution industrielle. Fin avril, aura lieu l’inauguration du musée de l’Industrie et de l’Aéronautique, un projet porté de longue date par le collectionneur Marc Bétrancourt, « C’est une véritable caverne aux trésors », se réjouit le directeur de la communication.

L’usine Airbus Atlantic de Méaulte est installée sur le même site que l’usine Potez. (@aletheia press/DLP)

En juin, cette célébration du centenaire se poursuivra avec une exposition rappelant les accomplissements d’Henry Potez. Des panneaux explicatifs seront installés dans les vitrines des commerçants, au théâtre du Jeu de Paume et au Zèbre. « L’inauguration aura lieu le 1er juin. Une partie des rues d’Albert seront piétonnisées, des acteurs incarneront des aviateurs qui ont battu des records avec des avions Potez. Il y aura aussi des projections sur la basilique. L’idée est de montrer qu’Henri Potez n’est pas qu’une figure locale mais qu’il a vraiment marqué l’histoire de l’aviation », détaille Benoît Thouary. Fin août, le Meeting aérien de la Somme sera là encore l’occasion de célébrer les 100 ans de l’usine Henry Potez. « Ce sera un moment exceptionnel », promet-t-il.

Vocations et business

En septembre, le cluster régional Altytud organisera une grande convention nationale réservée aux entreprises de l’aéronautique. Un temps fort où tous les savoir-faire régionaux pourront rencontrer les donneurs d’ordre et rappeler l’expertise du territoire en matière d’aviation. « Ce centenaire est un formidable outil de communication qui rappelle aux acteurs économiques comme au grand public que nous sommes bien présents, qu’il faut compter avec les Hauts-de-France quand on parle aéronautique », pointe Benoît Thouary.

La collectivité espère également que ces événements susciteront des vocations chez les jeunes du territoire. « Nous connaissons une période de très forts recrutements, les besoins sont nombreux aussi bien chez Airbus Atlantic que chez ses sous-traitants », poursuit-il. Au-delà de carnets de commandes pleins  pour les dix prochaines années avec des cadences jamais atteinte, le bassin albertin compte aussi sur ses futurs talents pour participer à la grande aventure de l’avion du futur.