L’Université de Lille concentre ses ambitions sur les questions de transitions
L’Université de Lille a fait sa rentrée, et a présenté ses ambitions pour l’année 2024/2025, avec une grande partie qui se concentre sur les questions de transition, notamment écologique.
L’Université de Lille a effectué sa rentrée mi-septembre, et cela a été l’occasion pour son président Régis Bordet de faire connaître la ligne directrice de cette année universitaire 2024/2025.
Déjà, avec 34 000 inscrits en licence, l’Université de Lille reste une place importante pour les étudiants. Le bien-être de ces derniers fait d’ailleurs partie des sujets importants de la direction, avec la mise en place de capsules de sieste à Lilliad et de capsules acoustiques sur le campus Moulins. L’an dernier, pour accompagner les étudiants, l’université avait lancé Lilu, une application mobile complète permettant d’avoir accès à l’affluence dans les restaurants du Crous, aux résultats, aux emplois du temps, aux mails et à une géolocalisation afin de s’orienter sur les campus. Véritable réussite, l’application a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois.
Une «situation fragile» pour les étudiants
Comme lors de chaque rentrée, la question de la précarité étudiante a également été évoquée. Emmanuelle Jourdan-Chartier, vice-présidente de la Vie étudiante et de campus, a expliqué que cette problématique était «dans la continuité des dernières années avec, en cause, une forte inflation, comme pour le reste de la France. La situation est donc fragile, et encore plus à Lille car nous avons un public plus fragile, puisque nous avons plus d’étudiants boursiers que la moyenne nationale. Et même au niveau des bourses, nous avons à Lille plus d’échelons 6 et 7».
Cette année, ce sont 2 000 étudiants qui ont eu accès à une aide de 250 euros, et la direction souhaite une hausse des aides financières, afin d’englober plus d’étudiants. Mais la vice-présidente soupire de «répondre de manière conjoncturelle à une situation structurelle».
L’un des autres points importants concerne les places en Master, qui se font de plus en plus rares, alors que le nombre d’inscrits en licence continue d’augmenter. La direction a pour objectif de «travailler avec le rectorat pour diminuer le nombre d’échecs en licence et d’augmenter les places en Master», souligne le président de l’université. Mais c’est un travail de longue haleine, et les résultats ne seront pas voyants immédiatement.
Rénovations et questions écologiques
En plus des questions étudiantes, l’Université a fait part de ses ambitions et de ses engagements. Et elle a décidé de se concentrer sur les questions de transitions. L’université a donc rédigé un plan de transition écologique 2023/2033 afin «d’engager toute notre communauté sur cette utopie mobilisatrice, en plus de comprendre les transitions et réduire les inégalités qu’elles peuvent générer», a déclaré Régis Bordet. Ainsi, il y aura bien une deuxième édition de la semaine des transitions, du 24 au 29 mars 2025, , avec cette année, une journée forum ouverte au grand public.
L’Université souhaite également réadapter son patrimoine immobilier aux questions écologique, avec les rénovations de la faculté de pharmacie, de la BU Sciences Humaines et Sociales et l’agrandissement de l’IUT. Le 30 septembre sera lancé une concertation publique sur le projet Ecocampus, qui a pour but «d'améliorer la qualité des espaces ouverts du campus avec des aménagements durables et résilients».
La fin d’année 2024 verra également la création d’une direction générale déléguée à la transition écologique, avec, comme objectif, l’obtention du label DD&RS (développement durable des établissements d’enseignement supérieur). De plus, une nouvelle formation sera proposée par des référentes transitions écologiques.