Le campus historique, fondé en 1875, est en pleine mutation : avec une hausse de 5% des effectifs mais aussi l'évolution des méthodes d'apprentissage – même bien avant la période Covid – , l'Université veut se transformer en un «espace apprenant». Autrement dit, davantage de travaux de groupes, de co-construction et d'expérimentation.

«Nous voulons accueillir des étudiants de plus en plus nombreux et adapter notre configuration à de nouvelles pédagogies. Notre croissance suit les tendances nationales, avec une appétence pour les facultés et les écoles de management. C'est plus stable du côté des ingénieurs, mais on constate surtout que l'apprentissage a le vent en poupe», explique Patrick Scauflaire.

Des chantiers pour transformer les espaces

Et pour répondre à cette hausse du nombre d'étudiants, les espaces pédagogiques se transforment : c'est par exemple le cas à l'IESEG School of Management, avec plusieurs chantiers en cours : celui de la rénovation et de l'extension du campus historique, baptisé Village IESEG (20 M€) et, à quelques centaines de mètres, la réhabilitation totale d'un bâtiment de 11 000 m2 ayant appartenu à Partenord Habitat et dont la vocation est de devenir un nouveau campus en plein cœur de ville. De 8 000 m², l'IESEG passera ainsi à près de 12 000 m² à fin septembre 2022.

Du côté de l'EPSOL (Ecole européenne de sciences politiques et sociales), un espace de 5 500 m² permettra d'accueillir de nouveaux étudiants, une opération qui s'inscrit dans la démarche Live Tree de l'Université pour la transition énergétique.

Et on parle aussi d'extension chez Pôle IIID, grande école des industries créatives à Roubaix, dont l'arrivée sur un nouveau campus de 5 000 m² est prévue pour 2024. De 400 étudiants actuellement, l'école devrait en atteindre 650, avec notamment une résidence pouvant héberger une centaine d'étudiants, tout en combinant des espaces collaboratifs, une salle de projection...

Une nouvelle école doctorale à Valenciennes

Dans le cadre de l'alliance avec l'Université polytechnique des Hauts-de-France (UPHF), l'Ecole doctorale polytechnique des Hauts-de-France a été créée en septembre dernier, avec l'intégration de trois laboratoires de recherche. «Nous partageons des projets communs avec Valenciennes depuis de nombreuses années, mais l'UPHF n'avait pas encore d'école doctorale. Le champ disciplinaire est ouvert, mais les travaux de l'Ecole porteront notamment sur le droit et les sciences politiques», complète Patrick Scauflaire.