Entreprises
L’Union européenne, vecteur du dynamisme de l'économie de proximité
La date nous amène au printemps prochain, mais est déjà à noter sur les agendas. L’Union des Entreprises de Moselle organise le 5 avril prochain un Afterwork sur le thème «l’Europe, idéologie ou nécessité pour nos entreprises ?» Sujet passionnant. L’Union européenne reste un levier dans le dynamisme économique de nos territoires et dans l’appui à nos entreprises locales, en termes de soutien financier et autres.
Du 6 au 9 juin prochain ont lieu les élections au Parlement européen. Une Union européenne souvent caricaturée, très mal connue, bouc-émissaire de nombreux maux sont beaucoup sont avant tout nationaux. Depuis quelque 70 ans, les pays européens travaillent en étroite collaboration. Une association qui a débuté en petit comité - six membres -, devenue l'Union européenne que nous connaissons avec ses 27 états membres. Elle est active dans une multitude de domaines. De plus, une partie importante de la législation française est issue de la réglementation européenne. Pourtant, l’UE reste peu visible, éloignée, pour bon nombre de personnes, trop technocratique à bien des égards. Il y a là un incessant travail pédagogique et explicatif à faire sur son rôle et ses missions.
Budget et programme fléchés vers les entreprises
Prenons le champ économique. Qui sait que la PME, l’artisan que nous côtoyons tous les jours a peut-être été soutenu, à un moment ou à un autre, dans le cycle de vie de son entreprise par un dispositif européen ? Il n’y a là rien d’étonnant : l’UE s’engage auprès des entreprises européennes via une trentaine de programmes. Ils ont pour dénominations Horizon Europe, Digital Europe, fond d'innovation ETS, Mécanisme pour l'interconnexion en Europe - transport, énergie et numérique -, Eurêka... Elle leur permet de bénéficier de financements souvent plus importants que ceux proposés dans le giron national. Ainsi, le budget annuel de l’UE s’inscrit dans un cadre financier pluriannuel (CFP) d’une durée de sept ans. Pour la période 2021-2027, cette enveloppe atteint 1 074,3 milliards d’euros à laquelle s’est ajouté le Plan de relance européen (Next Generation EU) pour un montant de 750 milliards d’euros. Le CFP est composé à plus de 65 % des contributions des États membres (en fonction de leur poids économique), et est complété par des ressources propres (droits de douanes, droits agricoles, TVA…). L’UE possède également d’autres recettes, récemment mises en place comme la taxe sur le plastique et les revenus du marché de quotas carbone (SEQE). Ces programmes européens accompagnent la mise en œuvre des politiques européennes. Ils font l’objet d’un vote entre la Commission, le Parlement et le Conseil. Ils peuvent être en gestion directe/indirecte, c’est-à-dire, gérés par la Commission ou par un organisme accrédité, ou être en gestion partagée, c’est-à-dire en partie confiés aux États membres. Les fonds en gestion directe/indirecte sont attribués au moyen d’appels à projets compétitifs auxquels des acteurs de toute l’Union peuvent répondre. Inversement en gestion partagée, chaque État membre se voit allouer une enveloppe dédiée. Les fonds européens interviennent de façon complémentaire aux financements disponibles à l’échelle nationale et locale, et en particulier ceux de France 2030.
L'atout du marché unique
L’Union européenne ne se limite pas à son budget. En effet, sa capacité à garantir des conditions de concurrence équitables et accentuées est essentielle. À ce titre, le marché unique est son atout majeur et levier puissant pour dynamiser l’économie. Ce, malgré les obstacles transfrontaliers, les tendances protectionnismes et souverainistes qui augmentent. Elle a un bien sûr rôle primordial en termes de transitions écologique et numérique. Notre dépendance à l’égard des nouvelles technologies dans la manière dont nous travaillons, communiquons et apprenons est de plus en plus prégnante. De nombreuses entreprises qui n’opéraient pas encore principalement en ligne ont adopté ce modèle pour booster leurs activités. Un facteur de compétitivité indéniable que l’UE encourage par un faisceau de dispositifs et réseaux. Si l’Union européenne n’a jamais été aussi importante qu’en 2024, cela ne signifie pas que nous pouvons la considérer comme acquise ou qu’elle pourra résoudre tous les problèmes, voire qu’elle fera tout ce qui nécessaire.
L'union dans une concurrence mondiale
C’est pourquoi les institutions doivent faire mieux pour évaluer l’impact de leurs initiatives sur les entreprises. Ici, les réseaux consulaires, ceux de nos entreprises doivent poursuivre leur coopération, un dialogue permanent, avec la Commission, le Parlement, les États membres, pour définir, apporter des réponses adéquates aux crises que nous vivons, pour tracer la voie synergique du progrès. C’est une obligation dans un monde où nombre de nos principaux concurrents, dans une économie globalisée, sont des économies de taille continentale. Dans ce contexte, dans ces perspectives, le Medef a lancé un «Grand Tour de France» au Parlement européen de Strasbourg. Dans ce cadre, l’Union des Entreprises de Moselle convie ses adhérents à une soirée s’annonçant riche en échanges sur le thème : «L’Europe, est-elle une idéologie ou une nécessité pour nos entreprises ?». Au programme, les interventions de Nathalie Colin-Oesterlé, députée européenne, et de Fabrice Le Saché, vice-président du Medef en charge de l’Europe. Rendez-vous est donné au 50 place Mazelle, à Metz, de 17 h 30 à 21 h. Pour s’inscrire : https://shorturl.at/xAIOR.