Restaurants
L’UMIH Moselle propose une expérimentation territoriale
Dans une lettre adressée au préfet de Moselle, l’Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie de Moselle se porte candidate pour mener une étude terrain quant aux réels risques de contamination dans les bars et restaurants. Descriptif de la démarche.
C’est peu de le dire. La branche de la restauration subit de plein fouet l’effet de la Covid-19 et des mesures en découlant. Depuis octobre, restaurants, cafés, bars sont fermés. C’est dire le désarroi des professionnels. Tout le sens du courrier à destination du préfet de Moselle, Laurent Touvet, émanant de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie de la Moselle. Au-delà des mots exprimant la situation actuelle du secteur, les difficultés importantes de nombreux établissements malgré les aides, l’inquiétude quant à leur réouverture, l’UMIH Moselle note «nous ne pouvons nous résigner à la fermeture des établissements et ses conséquences sur l’ensemble de la filière sans connaître avec précision le degré de responsabilité de contamination de nos activités. » Dans un long argumentaire, la fédération mosellane se porte candidate pour la mise en œuvre d’une réelle étude qui déterminera si les établissements sont des sources de contamination ou si les protocoles sanitaires élaborés en collaboration avec le gouvernement sont efficaces. Aussi, l’UMIH 57 propose que la Ville de Metz soit déclarée ville test dans le cadre d’un processus précis, régulé et contrôlé, sur les bases qu’elle définit : réouverture sur une période donnée de 5 restaurants d’hôtels, sélection de plusieurs types de restaurants tests en fonction des configurations de la salle, de la cuisine, collaboration avec les hôpitaux privés de Metz pour le volet analyse médicale et sanitaire, phases de test à l’entrée des restaurants sélectionnés, puis résultats post-expérience 7 jours après pour déterminer si des personnes à risque étaient présentes et avec précision le taux de contamination.
Une responsabilité individuelle et partagée
Avec un engagement multiple : de l’ensemble des
clients ayant la volonté de participer à ce test grandeur nature avec
renonciation à tout recours envers les élus, le gouvernement et les
restaurateurs, selon le principe de responsabilité individuelle, de
l’ensemble des restaurants à fermer dans un délai de moins de 3
jours en cas d’analyse démontrant la contamination supérieure à
un seuil défini en commun confirmant que les restaurants sont des
sites à risques, de l’ensemble des restaurateurs de respecter
scrupuleusement le protocole sanitaire, de respecter un couvre-feu
maximum à 22 h 30, élaboration d’un plan de réouverture
progressif si aucun résultat négatif, des restaurants, cafés et
boîtes de nuit. L’UMIH de Moselle conclut en rappelant la finalité
de la potentielle expérience : «Cette étude permettra à
la classe politique de s’appuyer sur des faits pour prendre les
décisions qui s’imposent et les expliquer aux professionnels. Il
s’agirait d’une première où civiles, entreprises, politiques et
monde médical s’associeraient en vue de mener une action ou le
résultat permettra de faire le bien en fonction du résultat : les
restaurants sont lieux de contamination avérés, nous fermons et
nous sauvons des vies ; les restaurants ne sont
pas des lieux avérés de contaminations : nous ouvrons et nous
sauvons des milliers d’entreprises et des millions d’emplois. »