L’UFC - Que Choisir mise sur l’échange et le dialogue
Gilles Castaing est depuis peu le nouveau président de l’UFC - Que choisir de Saône-et-Loire. Passé par le service du traitement des litiges dans les secteurs de l’énergie et de l’eau au sein de l’association, il poursuit aujourd’hui le travail engagé par ses prédécesseurs en souhaitant développer le dialogue et l’échange.
« Il faut que l’on soit plus présent sur le terrain », martèle Gille Castaing. Le nouveau président de l’UFC - Que Choisir de Saône-et-Loire est à la tête d’une association qui couvre un large territoire. Pas facile, dans ces conditions, de mobiliser des bénévoles de manière homogène. Pourtant, l’association, dont le siège est à Mâcon, dispose toujours de cinq permanences à Autun, Montceau-les-Mines, Paray-le-Monial, Louhans et Châlons-sur-Saône. Une cinquantaine de bénévoles et un juriste salarié, s’y activent toute l’année à défendre les intérêts des consommateurs.
Mais si le traitement des litiges entre professionnels et consommateurs reste bien le socle de l’association, Gilles Castaing espère aussi, développer un travail de prévention et de sensibilisation. En particulier, l’UFC propose désormais des ateliers de rencontre, où, en petits groupes, des volontaires sont sensibilisés à certains aspects de la consommation : alimentation et santé, pièges et arnaques, consommation responsable...
Traitement des litiges
Ce travail de dialogue, l’UFC compte bien aussi le mener auprès des entreprises et des collectivités locales. « J’ai travaillé pendant vingt-cinq années dans le milieu de l’entreprise, rappelle Gilles Castaing, ancien ingénieur chimiste. Je connais les objectifs et attentes des entreprises, mais aussi les contraintes qui peuvent limiter leur développement. Aujourd’hui, je défends les consommateurs et usagers dans leur cadre sociétal, économique et environnemental. Cela ne peut se faire que dans l’optique d’échanges et non de confrontations : chacun doit apporter sa contribution aux débats, ses convictions dans le respect de l’autre. »
Une posture que l’UFC tient vis-à-vis des entreprises lors du traitement des conflits. « Notre rôle c’est d’arriver à la médiation, défend son président, qui rappelle que l’UFC ne se saisit d’un dossier qu’après en avoir vérifié le bien fondé. Mais nous rappelons fermement le droit. » S’il y a quelques années, le secteur de la téléphonie créait de nombreux différends, aujourd’hui d’autres secteurs sont particulièrement concernés. « La rénovation énergétique génère beaucoup de litiges. La réglementation est complexe et les consommateurs comme les entreprises ne connaissent pas toujours bien les procédures. Mais le problème avec ces litiges, c’est qu’ils concernent souvent des sommes importantes. » Le Covid a aussi généré son lot de contestations concernant, notamment, les agences de voyage.
Vigilants, mais ouverts
L’UFC cherche aussi à multiplier les partenariats avec les collectivités locales. Un moyen aussi de favoriser la sensibilisation des consommateurs. L’UFC est notamment soutenue par le Département à travers le fonds de développement de la vie associative.
Membre de droit du Coderst (le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques), l’UFC a su aussi se rapprocher de certaines communautés de communes, par exemple, pour suivre les PCAE (Plan climat air eau) ou les comités des sites. « Nous sommes présents, souvent invités, dans les instances de démocratie locale. Le consommateur est toujours impliqué dans l’activité économique, insiste Gilles Castaing. On la suit de manière très active, et on se veut très ouverts. Vigilants, mais ouverts. »
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre