L'otage franco-israélien Elya Toledano retrouvé mort à Gaza
Elya Toledano, un jeune Franco-Israélien pris en otage le 7 octobre en Israël lors de l'attaque sanglante du Hamas, et qui était détenu depuis dans la bande de Gaza, est décédé, a annoncé vendredi l'armée...
Elya Toledano, un jeune Franco-Israélien pris en otage le 7 octobre en Israël lors de l'attaque sanglante du Hamas, et qui était détenu depuis dans la bande de Gaza, est décédé, a annoncé vendredi l'armée israélienne, qui a récupéré et ramené sa dépouille.
Il reste désormais encore trois Franco-Israéliens "disparus", probablement otages dans le territoire palestinien.
Elya Toledano, dont le visage souriant s'affichait vendredi sur les sites de presse et les réseaux sociaux, avait été enlevé sur les lieux du festival de musique Tribe of Nova auquel il participait avec son amie Mia Shem, Franco-Israélienne elle aussi prise en otage puis libérée dans le cadre d'un accord de trêve fin novembre.
"Au cours de l'opération à Gaza, le corps de l'otage Elya Toledano (28 ans) a été récupéré par les forces spéciales de l'armée et rapatrié en Israël", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué, précisant que les médecins légistes avaient bien identifié la dépouille.
"Profonde tristesse ce matin en apprenant son décès à Gaza. Je partage le choc et la peine de sa famille. Il avait 28 ans", a réagi vendredi le président Emmanuel Macron sur le réseau social X, en promettant de "continuer d'oeuvrer sans relâche pour libérer tous les otages" pris par le mouvement islamiste palestinien Hamas.
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a également fait part sur X de son "immense peine" à l'annonce de sa mort.
Des familles d'otages avaient indiqué au cours des dernières semaines ne pas avoir connaissance du sort d'Elya Toledano, à savoir s'il était ou non toujours vivant.
Son frère Daniel était à Paris pour témoigner et rencontrer les autorités françaises lorsqu'il a été informé de la mort d'Elya jeudi soir, a-t-on appris auprès du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France). Ses parents en Israël venaient d'être prévenus par l'armée. M. Toledano est rentré en urgence en Israël, pour assister aux funérailles prévues dans la journée.
Encore trois Franco-Israéliens disparus
Le Crif a fait part sur X de son "immense tristesse". Le rassemblement hebdomadaire organisé par cet organisme chaque vendredi au Trocadéro pour demander la libération des otages a été dédié ce jour à Elya Toledano. "Lui malheureusement ne rentre pas vivant de Gaza", a déclaré le président du Crif Jonathan Arfi.
"On sait qu'il était blessé, qu'il a été battu", a déclaré Olivier, membre de la famille franco-israélienne Kalderon, dont deux adolescents de 12 et 16 ans, Erez et Sahar, ont été libérés pendant la semaine de trêve entre le 24 novembre et le 1er décembre. La trêve négociée par le Qatar, les Etats-Unis et l'Egypte, a permis la libération de 105 personnes, échangées contre 240 prisonniers palestiniens détenus en Israël.
Au total, huit Franco-Israéliens avaient été listés comme disparus par les autorités françaises après l'attaque du 7 octobre. Quatre - Mia Shem, les enfants Kalderon et un autre mineur de 12 ans, Eitan Yahalomi - ont été libérés. Après l'annonce du décès d'Elya Toledano, il reste donc trois disparus.
Israël a déclaré la guerre au Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, en représailles à l'attaque sanglante menée sur son sol le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien, qui a fait environ 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes.
Quelque 250 personnes ont été enlevées et emmenées à Gaza le jour de l'attaque, dont 132 selon l'armée sont toujours aux mains du Hamas et de groupes affiliés.
Les représailles d'Israël, qui a juré d'"anéantir" le Hamas, ont fait presque 18.800 morts, à 70% des femmes, des enfants et adolescents, d'après le ministère de la Santé du Hamas.
Les familles des otages se sont par ailleurs dites "choquées" cette semaine par l'annonce du directeur du Mossad (les services israéliens de renseignement extérieur) du refus de mener de nouvelles négociations pour les libérer et ont demandé des explications aux autorités.
347Z2HE