Emploi

Le CREPI Hauts-de-France, acteur majeur de l'insertion par l'activité économique

Avec le plan pauvreté déployé par le département de la Somme, le CREPI Hauts-de-France a été retenu pour réaliser la passerelle entre les structures de l'insertion par l'activité économique et les entreprises. Cela a débuté fin mars par le biais du lancement de plusieurs visioconférences qui auront lieu jusqu'en mai.

Gaëlle El Ghezal, chargée de mission développement économique et animatrice du club IAE samarien.
Gaëlle El Ghezal, chargée de mission développement économique et animatrice du club IAE samarien.

L'insertion par l'activité économique comme achat responsable ou comme solution aux problématiques de recrutement est le thème des nouveaux échanges portés par le CREPI Hauts-de-France qui organisait le 30 mars la première visioconférence des Mardis de l'IAE. Elio Tuccella, vice-président du CREPI Hauts-de-France a introduit la matinée et rappelé que le CREPI accompagne en moyenne 250 personnes par an dont la moitié retrouve un emploi. 

« Dans le cadre du plan pauvreté déployé par l'État, les objectifs ont été bien compris. Nous avons retenu deux axes d'action : organiser quatre visioconférences pour faire témoigner les entreprises convaincues de faire de l'insertion et aussi accompagner 14 demandeurs d'emploi sur les territoire d'Amiens et de Roye-Montididier. » 

Pour Isabelle de Waziers, vice-présidente élue à l’Insertion du Département de la Somme, une des premières missions est bel et bien d'intégrer les bénéficiaires RSA vers l'emploi. « L'accompagnement global est un dispositif important. 30% retrouvent un emploi dans les six mois. Voici une nouvelle action passerelle entre les structures d'insertion et les entreprises. Les compétences du CREPI sont plus qu'utiles dans ce but. Le coaching permet de faire dans la dentelle pour ces bénéficiaires qui ont acquis de vrais savoir-faire. Une meilleure connaissance des deux entités permet de fluidifier les parcours. »

Objectif : que les bénéficiaires du RSA renouent avec l'emploi.


"Notre volonté est bien de rapprocher le monde de l'insertion économique et celui de l'entreprise"

L'un des intervenants de cette matinée était Sylvain Dursent, responsable du pôle développement économique de l’IRIAE, d'Inter réseaux insertion par l’activité économique (IRIAE) Hauts-de-France. « Notre volonté est bien de rapprocher le monde de l'insertion économique et celui de l'entreprise. Les différentes structures de l’IAE que sont les ateliers chantiers d’insertion, les associations intermédiaires œuvrent en ce sens. Il y a huit réseaux de l'Insertion par l'activité économique en région. C'est une association créée en 2017 avec à sa tête Jean-Michel Bondu, directeur de l'IRIAE. » 

L'IAE s'adresse donc aux personnes qui rencontrent des difficultés professionnelles et sociales. On dénombre une part importante d'allocataires de minima sociaux et de jeunes sans qualification ou sans expérience professionnelle. L'objectif est de faciliter l'insertion de ces personnes via un contrat de travail et un accompagnement spécifique. Cela suppose un partenariat entre des structures conventionnées dans l'IAE et des acteurs multiples du champ des services publics, du monde économique et des organismes sociaux. 

Un accompagnement global qui vise un retour à l'emploi des publics de manière durable et de qualité. « L'IAE est mise en œuvre par des structures conventionnées en qualité de Structures d'insertion par l'activité économique (SIAE). Elle couvre des branches aussi différentes que le bâtiment, le nettoyage, l'entretien d'espaces verts, la restauration, le recyclage, les services à la personne, l'informatique, le tertiaire, le numérique », liste Sylvain Dursent.


« À nous d'être encore plus innovants »

Gaëlle El Ghezal, chargée de mission développement économique et animatrice du club IAE samarien, a décliné les différentes structures dont les Entreprises d'insertion (EI) qui visent l'insertion professionnelle par la production dans tout type d'activité économique. En Hauts-de-France, ce sont environ 40 000 personnes dans l'année qui sont intégrées dans ces structures. 

Le pacte d'ambition pour une société plus inclusive est la nouvelle feuille de route de ce réseau. « On attend beaucoup aujourd'hui de l'insertion économique. Le pacte d'ambition lancé en septembre 2019 et préparé avec les réseaux nationaux en amont vise notamment à passer de 140 000 à 240 000 personnes accompagnées à la fin de la mandature. Vous imaginez les attentes et la pression. Il s'agit d'innover et libérer le potentiel de création d'emploi des entreprises sociales inclusives et d'accompagner chaque personne selon ses besoins. Personne n'est inemployable », rappelle Syvlain Dursent qui souhaite rallier toutes les entreprises et tous les acteurs publics à la cause de l'inclusion. 

La crise sanitaire a en effet fortement modifié l'environnement et les attentes, mais aussi la capacité de résilience et a renforcé la volonté d'entreprendre toujours en mode moderne, jeune et innovant. Les objectifs sont ambitieux pour 2021 et au-delà dont une attention particulière aux publics jeunes avec le fameux "Un jeune, une solution ". En Hauts-de-France, ce sont 3 000 jeunes de plus qui ont rejoint ces structures.

Les Structures d'insertion par l'activité économique couvrent des branches aussi différentes que le bâtiment, le nettoyage, l'entretien d'espaces verts, le tertiaire, le numérique...


La Place des marchés de l’inclusion a été présentée par Fanny Dauchez, chargée de déploiement de la plate-forme de l'inclusion. « Conséquence du pacte IAE Ambition, l'idée est d'augmenter les achats inclusifs. Un service appuyé par l'État avec une méthode d'expérimentation via un outil en ligne pour mesurer l'existant et trouver de nouveaux partenaires. C'est la garantie d'avoir des fournisseurs 100% responsables. Aujourd'hui ce sont 5014 structures et leurs antennes qui sont référencées. »


La suite du programme de l'insertion par l'activité économique

- Mardi 13 avril de 13 h à13 h 30 : exemple d’une entreprise d’insertion d’Amiens : les Astelles et le témoignage d’une entreprise utilisatrice avec Sophie Triquet, directrice des Astelles.

- Mardi 20 avril de 13 h à13 h 30 : exemple d’un chantier d’insertion sur le territoire de Montdidier : le chantier d’insertion de la communauté de communes du Grand Roye avec le témoignage d’une entreprise utilisatrice. Delphine Leroy, responsable du chantier d’insertion de la communauté de communes du Grand Roye.

- Mardi 18 mai de13 h à 13 h 30 : exemple d’une entreprise de travail temporaire d’insertion spécialisée sur le champ du handicap avec Jean-Michel Guittenit, directeur de Cap Interim France.