Conjoncture

Filière horticole : l’inquiétude fleurit dans le Grand Est

Avec le printemps en vue, la filière horticole craint de nouveau un épisode douloureux à l’image de celui de l’an passé où les producteurs avaient été obligés de jeter leur production. Le 24 février, Mikaël Mercier, le président de l’interprofession Val’hor était dans la région à Épinal à l’invitation de Stéphane Viry, député des Vosges.

Mikaël Mercier, président de Val’Hor, est venu présenter les difficultés de la filière horticole le 24 février à Epinal sur invitation du député Stéphane Viry.
Mikaël Mercier, président de Val’Hor, est venu présenter les difficultés de la filière horticole le 24 février à Epinal sur invitation du député Stéphane Viry.

229 exploitations horticoles et pépinières. 20 commerces de gros de fleurs et plantes. 1 500 entrepreneurs du paysage. 1 209 fleuristes. 8 000 emplois. C’est le poids de la filière végétale dans le Grand Est, une filière dans l’inquiétude. «Elle craint un printemps identique à celui de 2020 qui a vu les producteurs obligés de jeter des millions de plantes et de fleurs», assure Stéphane Viry, député des Vosges. Le 24 février, après avoir interpellé le gouvernement sur la situation préoccupante de la filière, il a invité Mikaël Mercier, le président de Val’hor, l’interprofession de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage, à Épinal, pour évoquer les difficultés structurelles du secteur.

Oubliés du plan de relance

Le printemps est une période cruciale pour la filière. Cette saison représente près de 50 % du chiffre d’affaires annuel. «En seulement quelques mois, les exploitations horticoles, y compris celles du Grand Est, jouent le résultat d’une année et surtout leur capacité à disposer des moyens financiers pour remettre en culture les plants de la saison suivante», assure Mikaël Mercier. «En dépit d’un manque de visibilité dû au contexte incertain, les exploitations horticoles ont joué la carte de la confiance en investissant près d’un demi-milliard d’euros pour répondre à un besoin sociétal de végétal qui va de pair avec une nécessité économique pour la filière et un impératif environnemental.» D’après les professionnels, le plan de relance semble leur accorder peu de place.