Implanté à Flines-lez-Râches, près de Douai

L’innovation, moteur de la croissance de Wienerberger

Sur la commune de Flines-lez-Râches, dans le Douaisis, se cache l’une des plus importantes briqueteries de la Région fondée il y a bientôt 90 ans. Reportage au sein de l’usine nordiste du Groupe Wienerberger.

Stéphane Ladent (à gauche), directeur de l’usine du Groupe Wienerberger à Flines-lez-Râches.
Stéphane Ladent (à gauche), directeur de l’usine du Groupe Wienerberger à Flines-lez-Râches.

L’histoire de la briqueterie de Flines-lez-Râches démarre en 1936 avec l’ouverture d’une carrière d’extraction de sable qui diversifie son activité, à partir de 1958, dans la production de briques avec l’argile comme matière première. Dix années plus tard, la briqueterie Bar se dote d’un four tunnel propice à accélérer son développement pour devenir au fil des années un acteur majeur du marché. La fabrication de plaquettes de parement est lancée en 2001, avant que l’entreprise Nordiste intègre le Groupe Wienerberger, en 2017, qui n’est autre que le leader mondial de la terre cuite.

En 2021, d’importants investissements en robotique ont été réalisés par le groupe Autrichien sur son usine du Nord de la France pour améliorer la productivité et le bien-être des salariés.

Innovation et robotique

Implantée sur 10 hectares, l’usine de Flines-lez-Râches emploie à ce jour 76 collaborateurs et est entièrement dédiée à la production de briques et plaquettes de parement Terca, l’une des marques du groupe Autrichien. «Nous fabriquons des produits sains et adaptés aux constructions régionales, l’équivalent de 2 000 maisons par an, en s’appuyant sur une ligne de production complète» explique Stéphane Ladent, directeur du site. «Nous nous fournissons en argile auprès d’une carrière locale, puis nous réalisons notre ‘’recette de cuisine’’ : la terre est écrasée, travaillée, façonnée avec un taux d’humidité constante et enfin elle est cuite»

Une recette modifiée en profondeur l’année dernière avec le déploiement d’un nouveau process. «Avant, nous avions 24 mélanges. Désormais avec ce que nous appelons l’engobe digitale, nous n’en avons plus que 5 et nous utilisons de la peinture céramique pour reproduire les effets». En parallèle, d’importants investissements en robotique ont été réalisés dès 2021 par le Groupe Wienerberger sur son usine du Nord de la France pour améliorer la productivité et le bien-être des salariés.

Et de poursuivre : «Nous commercialisons notre production en circuit court, via un réseau de distribution, et sommes continuellement à l’écoute du marché pour développer notre gamme via une équipe de recherche & développement présente sur le site». Le développement de nouveaux produits est en effet l’un des piliers de la croissance du groupe autrichien, en France comme partout ailleurs. «En 2021, nous avons mis sur le marché l’Ecobrick qui est une réponse à la norme RE 2020 pour nos clients. Plus fine et donc fabriquée avec moins de matière, mais tout aussi performante, elle s’adapte aux nouvelles constructions éco-énergétiques, à moindre impact environnemental».

La décarbonation en ligne de mire

La réduction des émissions de dioxyde de carbone est d’ailleurs au coeur des ambitions de la direction de l’usine et de sa maison mère, avec un objectif de 15% dès 2023. «L’avenir, c’est la décarbonation» selon Stéphane Ladent, «nous devons tout mettre en oeuvre pour avoir l’impact environnemental le plus bas possible. Cela demande d’être agile et habile, grâce notamment aux gros investissements du groupe réalisés pour renforcer le parce machines et développer de nouveaux produits. Nous travaillons ainsi avec les équipes du site et du groupe pour innover et réduire toujours plus le poids de nos produits, et menons également une réflexion sur la réutilisation de nos produits. Cette philosophie se traduit dans notre quotidien puisque l’usine est propre, agréable, nous sommes une PME dans un grand groupe et nous avons la chance de bénéficier de sa force en termes de sécurité, d’environnement, de biodiversité, etc.». A suivre…

Le Groupe Wienerberger en chiffres

  • Création en 1819 à Vienne, en Autriche
  • Implantation dans 28 pays à travers le monde, en France depuis 1995
  • 19 000 salariés dont 755 en France
  • 216 usines dont 8 en France