L'inflation a légèrement ralenti en France en 2023

La hausse des prix à la consommation en France a marqué un léger ralentissement sur l'ensemble de 2023, atteignant 4,9% en moyenne annuelle, l'assagissement des prix de l'énergie ayant contrebalancé...

L'Insee dévoile le niveau atteint en 2023 par la hausse des prix qui, malgré des soubresauts, devrait marquer un ralentissement cette année © BERTRAND GUAY
L'Insee dévoile le niveau atteint en 2023 par la hausse des prix qui, malgré des soubresauts, devrait marquer un ralentissement cette année © BERTRAND GUAY

La hausse des prix à la consommation en France a marqué un léger ralentissement sur l'ensemble de 2023, atteignant 4,9% en moyenne annuelle, l'assagissement des prix de l'énergie ayant contrebalancé l'accélération dans l'alimentation, a indiqué vendredi l'Insee.

L'inflation s'était élevée à 5,2% en 2022, après 1,6% en 2021 et 0,5% en 2020. 

En moyenne annuelle l'an dernier, les prix de l'énergie ont augmenté de 5,6% en France, après 23,1% en 2022, un ralentissement dû principalement au "repli partiel" des produits pétroliers, a détaillé l'Institut national de la statistique (Insee). 

Les prix ont en revanche accéléré dans l'alimentation (11,8% après 6,8%) et pour les produits manufacturés (3,5% après 3%). 

En décembre, la hausse des prix a atteint 3,7% sur un an, un léger sursaut par rapport à novembre (3,5%) attribué à l'accélération des prix de l'énergie et des services en fin d'année, a indiqué l'Insee.

Malgré ce soubresaut, la tendance est clairement au ralentissement.

Nourrie par les difficultés d'approvisionnement post-Covid puis par la flambée de l'énergie dans le sillage de la guerre en Ukraine, l'inflation avait bondi jusqu'à 6,3% sur un an en février 2023, le plus haut niveau en France en près de quatre décennies. 

Depuis, les prix continuent à augmenter mais moins fortement. 

Le ralentissement est particulièrement marqué pour les prix de l'alimentation, qui avaient supplanté l'an dernier le secteur de l'énergie comme principal moteur de l'inflation. Après un sommet à presque 16% au printemps, la hausse s'est élevée à 7,2% sur un an en décembre. 

Cette tendance à l'assagissement devrait se poursuivre en 2024. 

La crise inflationniste est "derrière nous" en France, s'était réjoui en décembre le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire, reconduit jeudi à son poste dans le nouveau gouvernement de Gabriel Attal. Il avait toutefois admis que les prix ne retrouveraient pas leur niveau d'avant-crise, en raison notamment du coût de la transition énergétique.

Dans ses dernières prévisions publiées mi-décembre, l'Insee table sur une inflation à 2,6% sur un an en juin prochain et même à 1,9% pour l'alimentation.

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