Innovation
L'industrie, source d'employabilité pour les jeunes
État, Banque des Territoires, France Industrie et la Fédération nationale des Écoles de production déploient l’Appel à Manifestation d’Intérêt «Écoles de production». Ambition : ouvrir d’ici 2023, 70 nouveaux centres de formation en France et former 15 000 jeunes aux métiers de l’industrie. L’action est inscrite dans le cadre du plan France Relance et passe aussi par la Moselle.
L’emploi des jeunes et la valorisation de la filière industrielle. Voilà deux axes primordiaux nourrissant l’ambition de l’Appel à Manifestation d’Intérêt «Écoles de production», se situant dans le périmètre du plan France Relance. Ces écoles de production composent un modèle fonctionnant, notamment via le programme Territoires d’industrie. Les statistiques témoignent : à l’issue de leur scolarité, les élèves reçoivent en moyenne 5 à 6 offres d’emploi et 93 % d’entre eux réussissent leur examen (CAP, BEP…). Près de 45 % poursuivent leurs études. À partir de ce socle solide, l’objectif est d’ici 2023 de déployer 70 nouveaux centres de formation en France et de former 15 000 jeunes à ces métiers de l’industrie, riches de potentialités, mariant savoir-faire et savoir-être. Pour l’heure, 33 projets ont été instruits : 13 écoles de production, 10 Cnam dans le cadre d’un AMI, 3 centres Afpa et 7 autres hors partenariats.
Au plus près des besoins locaux
La Banque des Territoires accompagne depuis 2018 le développement de ces nouvelles écoles, par un partenariat avec la Fédération nationale des écoles de production et la mobilisation d’une enveloppe de 2,5 M€ de prêts subordonnés, pour financer 12 nouvelles Écoles de Production sur la période 2018-2023. Ce soutien est constitué à 80 % de prêts subordonnés et 20 % en subvention d’ingénierie. Le but de cet AMI est d’orienter de nouveaux jeunes vers l’industrie, tout en suscitant des vocations pour ces métiers, encore insuffisamment choisis par les jeunes et leurs familles, malgré leur taux d’employabilité élevé. Cette stratégie d’inclusion par l’industrie doit aussi permettre de répondre aux besoins en compétences des entreprises. Les lauréats éligibles à cette Appel à Manifestation d’Intérêt sont des structures de droit privé porteuses d’un projet d’école de production pouvant ouvrir ses portes d’ici les rentrées 2021, 2022 et 2023. Soit des projets portés par des associations d’entreprises ou de personnes physiques, des fédérations d’entreprises ou par une entreprise. Pour les projets nécessitant dans un premier temps un soutien en ingénierie, ils peuvent être pris en charge par une collectivité territoriale type ECPI ou PETR, en corrélation avec les entreprises de son territoire.
→ Pour candidater à l’Appel à Manifestation d’Intérêt «Écoles de production» :
https://www.banquedesterritoires.fr/ami-ecoles-de-production
Le financement
L’Appel à Manifestation d’Intérêt «Écoles de production» donnera aux lauréats un accompagnement de l’État et de la Banque des Territoires, tout au long du projet de lancement de l’école. Cet accompagnement pourra être complété du soutien des collectivités territoriales (région, EPCI) et s’orientera autour de deux axes centraux pour accélérer la réalisation des projets d’écoles de production. D’abord l’ingénierie. En amont du projet. Ici, la Banque des Territoires pourra financer chaque projet sélectionné à hauteur de 50 000 € afin de réaliser les études permettant de développer le projet et d’établir le modèle économique, la structuration juridique de l’école et définir le contenu pédagogique de la formation.
Structurer le projet
Dans un second temps, pour permettre à l’école de se doter des outils nécessaires pour faire travailler ses élèves dans des conditions industrielles professionnelles, une aide au financement des équipements et actifs à forte dimension industrielle (comme des plateaux techniques) pourra être accordée. Le taux de subvention maximum sur les investissements industriels sera de 50 %, dans une limite de 800 000 € d’aide. Cette subvention sera engagée via le Fonds d’accélération des investissements industriels dans les territoires issus de France Relance. Après avoir mobilisé une enveloppe de 5 M€ pour 11 premiers projets, l’État mobilisera une enveloppe complémentaire de 5 M€ d’ici à la fin de l’année. Pour financer l’amorçage du projet, les premiers investissements et le besoin en fonds de roulement sur les premières années d’activité, un prêt subordonné (d’un montant de 100 000 à 300 000 €) pourra être octroyé par la Banque des Territoires dans les conditions fixées par son champ d’intervention dans les projets d’investissement. En cas de non-éligibilité du projet à un prêt subordonné, celui-ci pourra faire l’objet d’une subvention d’amorçage (jusqu’à 100 000 €).