L'industrie du jeu vidéo a les yeux tournés vers la Gamescom

La Gamescom donne son coup d'envoi mercredi, au lendemain d'une soirée d'ouverture qui a révélé quelques surprises dont des nouveaux épisodes des sagas Borderlands et Mafia, mais aussi l'arrivée inattendue du jeu...

Un affiche à Los Angeles du film "Borderlands", le 6 août 2024, adaptation du jeu de tir éponyme, loufoque et frénétique, dont un quatrième épisode sortira en 2025 © VALERIE MACON
Un affiche à Los Angeles du film "Borderlands", le 6 août 2024, adaptation du jeu de tir éponyme, loufoque et frénétique, dont un quatrième épisode sortira en 2025 © VALERIE MACON

La Gamescom donne son coup d'envoi mercredi, au lendemain d'une soirée d'ouverture qui a révélé quelques surprises dont des nouveaux épisodes des sagas Borderlands et Mafia, mais aussi l'arrivée inattendue du jeu "Indiana Jones" sur la console de Sony.

A J-1 de son ouverture au public, journalistes, professionnels de l'industrie, exposants se pressaient mercredi à Cologne pour entrer au plus grand salon du jeu vidéo au monde en termes d'affluence et de superficie, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.

"C'est un moment important pour l'industrie", affirme à l'AFP Tristan Corbett, directeur marketing pour l'éditeur Maximum Entertainment, qui a le sentiment de retrouver cette année le salon tel qu'il était avant la pandémie. 

"Je suis un peu plus enthousiaste que l'année dernière", estime Deya Borroni, qui vient à la Gamescom depuis plusieurs années. Cette Italienne de 32 ans, qui travaille dans les jeux vidéo, estime que les titres présentés à cette édition sont plus intéressants: "J'ai hâte de tester les dernières nouveautés de Genshin Impact, et Metaphor: ReFantazio (nouveau jeu du studio japonais Atlus)".

Parmi les stands les plus imposants, ceux de "Star Wars Outlaws", dont la sortie est prévue le 30 août, et "Assassin's Creed Shadows" de l'éditeur français Ubisoft, ainsi que celui aux faux airs de temple romain de "Civilization VII".

Face à eux, celui de "Dragon Ball Sparking! Zero" et son Goku, héros de la saga, de plusieurs mètres de haut.

Rentabilité

Profitant de l'absence de Sony et Nintendo, Microsoft a pu présenter bon nombre de ses productions, parmi lesquelles "Indiana Jones et le Cercle ancien" du studio suédois Machinegames.

Édité par Bethesda, propriété du géant américain depuis 2020, le jeu très attendu sortira le 9 décembre sur Xbox et PC, puis au printemps sur Playstation 5.

Jusqu'alors une exclusivité de la Xbox, l'arrivée du titre sur la console de Sony a pris l'allure d'un nouveau coup de canif dans le contrat de Microsoft qui promettait à ses joueurs des expériences inédites sur ses consoles.

Si le géant américain avait déjà fait un changement stratégique majeur en février en rendant quatre de ses jeux disponibles chez ses rivaux, c'est la première fois qu'un titre d'une telle envergure franchit le pas. Une façon d’augmenter la rentabilité de ses jeux face à des ventes de console en perte de vitesse.

Prévu pour le 25 octobre, "Call of Duty: Black Ops 6", dernier opus en date de la franchise militaire, prend place aux États-Unis dans une dystopie des années 1990, "à une période trouble et incertaine à l'échelle mondiale", a détaillé Jon Zuk, l'un des développeurs du jeu.

Pour la première fois, "Call of Duty" sera disponible dès sa sortie sur le Game Pass, la plateforme de jeux en ligne de Microsoft, conséquence du rachat géant (69 milliards de dollars) de l'éditeur Activision Blizzard par le géant américain.

Lettre d'amour

Tim Miller, réalisateur du film "Deadpool" (2016) et de la série "Love Death + Robots" a présenté sa nouvelle série "Secret Level", 15 épisodes qui adaptent plusieurs univers de jeu vidéo comme "Pac-Man" et "Sifu", et seront diffusés à partir du 10 décembre sur Prime Video.

La série est "notre lettre d'amour aux jeux vidéo", a lancé Tim Miller au public, ému.

Autre surprise de taille: "Masters of Albion", signé Peter Molyneux, vétéran de l'industrie qui s'était fait discret ces dernières années après plusieurs projets annulés.

Son nouveau titre propose d'incarner une divinité contrôlant un peuple, dans l'esprit de ses grands jeux comme Populous (1989) ou Black and White (2001).

Après la journée réservée aux professionnels, la Gamescom ouvrira ses portes jeudi au grand public, jusqu'à dimanche.

Les organisateurs espèrent renouer avec la fréquentation pré-Covid, autour de 370.000 participants. Près de 320.000 visiteurs s'étaient pressés l'an dernier dans les allées de la convention.

Parmi les titres jouables cette année, "Monster Hunter Wilds", où l'on incarne des chasseurs de monstres, ainsi que "Dragon Ball Sparking ! Zero", premier jeu de la saga à sortir depuis la mort de son créateur Akira Toriyama le 1er mars.

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