L’imprimerie Dourdin à la conquête des surfaces intelligentes
Avec son savoir-faire et son état d’esprit tourné vers l’avenir, l’imprimerie Dourdin continue d’innover avec son projet Pass 4.0, propulsé financièrement par France relance.
Dans l’industrie automobile, inutile de présenter l’imprimerie Dourdin. L’entreprise française, créée en 1958, a su vivre avec son temps en proposant des innovations technologiques, souvent invisibles aux yeux des conducteurs. Pour proposer des habitacles toujours plus sophistiqués, les constructeurs sont à la recherche de toujours plus de fonctionnalités et de confort. C’est ce que s’efforce de proposer l’imprimerie Dourdin, qui a connu une belle expansion avec son siège établi à Saint-André-Lez-Lille, mais aussi plusieurs usines en Europe et en Chine.
Pour Marc Dourdin, directeur général, la philosophie de l’entreprise reste pour autant inchangée : «Dans une voiture, vous avez une déclinaison qui va être proposée selon l’habitacle, selon sa finition. Il y a un habillage et une architecture particulières. Nous sommes là pour l’embellissement de certaines zones. Les smart surfaces, c’est une tendance à avoir de l’information ou des lumières, par exemple, sur des zones d’intérieur.»
Un projet «d’accélération»
Avec son projet Pass 4.0 - traduisez "Plan d’accélération smart surface 4.0" -, l’imprimerie veut accélérer la production de ces pièces vers une industrie qui est aujourd’hui touchée par la crise sanitaire. Mais si l’entreprise produit majoritairement des pièces destinées à la carrosserie extérieure d’une voiture, l’objectif est maintenant de se concentrer vers l’habitacle et ces fameuses surfaces intelligentes.
«Cette technologie va intervenir sur le tableau de bord, console centrale, poignées de porte… On va venir peindre la zone, la chromer, avec de la sérigraphie, détaille Marc Dourdin. On a aujourd’hui la possibilité d’imprimer un décor qui va être révélé en permanence ou alors dans un esprit "night and day", où une information apparaît selon la luminosité ambiante.»
Après France relance, l’imprimerie recrute
Un projet financé en partie par le plan de relance de l’État à hauteur de 1,2 million d’euros, qui permettra à l’entreprise de proposer au plus vite ses innovations. Un nouveau souffle qui s’accompagnera d’un recrutement en France au sein de l’imprimerie, pour affronter la concurrence internationale. «Une partie du plan de relance sera affectée à l’arrivée de nouvelles machines, à la section recherche et développement. On a aussi une partie recrutement, on recherche différents profils qui pourraient répondre à nos besoins», explique le directeur général de l’imprimerie Dourdin.
Si la crise sanitaire a entraîné une baisse de production dans l’industrie automobile, l’imprimerie compte malgré tout tirer son épingle du jeu. Et, pourquoi pas, un jour s’attaquer à d’autres marchés. «C’est dans nos gênes», souffle Marc Dourdin.