Événementiel
L’immense défi du Grand Est Mondial Air Ballons
L’ouverture de la 17e édition du Grand Est Mondial Air Ballons, c’est normalement dans moins de cent jours. Dates : du 23 juillet au 1er août. La manifestation ancrée sur l’aérodrome de Chambley, dépasse le cadre de ce périmètre. Ses retombées sont importantes et impactent aussi la Moselle, dans l'axe Metz/Nancy/Verdun. À l’heure où le gouvernement va desserrer progressivement l’étau des restrictions, et où le retour à un événementiel sans jauge, et sous gouverne d'un pass sanitaire, se fait jour, les organisateurs œuvrent d’arrache-pied…
C’est certain. Si on évoque un événement en juillet prochain attirant plusieurs centaines de milliers de visiteurs, en plein cœur de la Lorraine, il peut paraître bien hasardeux, voire impossible de l’imaginer, relativement à la situation pandémique. Et pourtant, c’est le challenge de l’équipe du Grand Est Mondial Air Ballons. Les chiffres campent le décor et situent le niveau de la manifestation lors des dernières éditions : jusqu’à 400 000 visiteurs, 250 ha d’aire d’envol sur 470 ha au total, 1 000 équipages de ballons, 175 entreprises partenaires, 400 personnes pour l’organisation, bénévoles compris, 400 journalistes arrivant du monde entier… et plusieurs millions d'euros de retombées économiques.
Quelle type de 17e édition ?
Le mercredi 30 juin, le couvre-feu devrait être définitivement levé et, surtout, les limites de jauges n’auront plus cours, selon la situation sanitaire locale. Ainsi, avec un pass sanitaire, il sera possible de participer à des événements de plus de 1 000 personnes, en extérieur et à l’intérieur. Dès lors, quid du 17e Grand Est Mondial Air Ballons ? À moins de 100 jours de l’ouverture, l’équipe organisatrice poursuit son marathon, entamé depuis octobre 2019. Communication, régie, logistique, commercialisation, coordination, finances, inscription des pilotes et équipages, organisation des vols et réglementation sont passés à la loupe par l’équipe permanente d’une douzaine de personnes, au minimum bilingue. Âge moyen, 24 ans, si l’on excepte Aline et Philippe Buron Pilâtre, les deux organisateurs, ainsi que Denis Martignon en charge des volontaires. L’équipe a eu trois mois pour se mettre dans le bain, appréhender le process, avant de se lancer dans la course.
Une préparation gigantesque
Son travail est relayé par une trentaine de volontaires qui ont acquis un savoir-faire au fil des années en matière d’accueil du public et des clients, la communication, l’intendance, la gestion des envols, les baptêmes de l’air, les animations au sol. Près de deux cents garçons et filles, venus de onze nations avec une moyenne d’âge de moins de 25 ans viendront les rejoindre. Pour certains c’est l’occasion de découvrir le monde du travail, de s’initier à un métier. Ainsi, une trentaine de lycéens venus de toute la région Grand Est, vont être sélectionnés en juin pour leur permettre de découvrir le fonctionnement d’une manifestation internationale. Depuis 1989, d’anciens étudiants d’universités ou de grandes écoles sont devenus pilotes et participent à la fête avec leurs familles. Malgré l’épée de Damoclès qu’est la pandémie, Pilâtre de Rozier Organisation ne désarme pas et y croit. Vingt-deux mois de préparation pour 240 heures de spectacles, le challenge le vaut bien.
1 000
Le nombre d’équipages en ballons d’un Grand Est Mondial Air Ballons.