L’heure des Vosges a sonné...

Sur la carte, il pointe les territoires en énumérant les infrastructures et autres pôles de compétences présents ou à venir. Épinal avec sa Green Valley et sa Woodchem Valley ciblée sur la chimie verte du bois ou encore le Quai Alpha, incubateur de start-up et totem French-Tech. Mirecourt avec son aéropôle et la ferme expérimentale de l'Inrae (Institut national de recherche agronomique). La Bresse et sa Maison de la montagne et son centre de formation aux métiers de la montagne en passant par Plombières-les-Bains et son Vigotte Lab, centre de recherches expérimentales sur la transition écologique ou encore Saint-Dié-des-Vosges et son pôle de formation bijouterie de joaillerie. Un écosystème territorial aujourd’hui réellement travaillé depuis un peu plus d’un an par Cyrille Thiéry, le directeur de Vosges & Co, l’Agence de développement économique.

C’est la petite dernière installée officiellement en décembre 2023 du réseau d’agences mis en place sous l’impulsion de la Région Grand Est, des chambres consulaires et des différentes intercommunalités. Avec les huit autres agences régionales (Ardennes Développement, Marne Développement, Business Sud Champagne, Moselle Attractivité, Inspire Metz, Lorr’Up, Meuse Attractivité et l’Adira), l’agence vosgienne entend accompagner le développement d’une économie plus résiliente et plus durable.

© Vosges & CO D’après Vosges & Co, près de 200 hectares de foncier sont disponibles.

«Aujourd’hui tout le monde est bien conscient que le climat est anxiogène. Le contexte géopolitique mondial rabat les cartes de l’économie en Europe et au même moment, un consensus fait jour sur l’urgence de maîtriser le réchauffement climatique en réduisant sensiblement nos émissions de dioxyde de carbone.»

Le constat est connu, les lignes directrices tracées, reste aujourd’hui à tenter d’atteindre ces objectifs.

200 hectares de foncier disponibles

«C’est indéniablement aujourd’hui l’heure des Vosges», assure celui qui avant de prendre la direction de l’agence de développement économique vosgienne a participé au lancement de Lorr’Up, l’agence de développement économique de Meurthe-et-Moselle où il était en charge des projets de prospection et d’implantation d’enseignes nationales et internationales sur le Grand Nancy. Dans un passé un peu plus lointain, il a également officié au sein de la CCI des Vosges notamment en charge de la communication.

Le territoire, ses entreprises, il les connaît bien. Avec ses 200 hectares de foncier disponibles mis en avant, le professionnel du marketing territorial en est convaincu, «c’est le moment vosgien surtout dans le concept de Zan (Zéro artificialisation nette des sols) que les collectivités connaissent. Il nous faut les accompagner pour qu’elles puissent continuer à maîtriser leur foncier tout en assurant leur développement économique.»

Un important travail est aujourd’hui mené sur l’identification des friches industrielles (et autres) présentes sur le territoire. «C’est un travail sur le temps long mais nos friches sont indéniablement un des axes de développement futur. Le potentiel est bien présent.» Et notamment pour l’accueil de nouveaux projets industriels, l’un des principaux champs d’investigation de l’agence. Bioéconomie, bois, métallurgie, plasturgie, papier-carton et naturellement tourisme s’affichent comme les filières d’excellence sur lesquelles Vosges & Co intervient.

Une matière première sur laquelle le captage de nouveaux investisseurs s’opère. Avec les autres agences de développement économique, Vosges & Co a participé à faire que le Grand Est s’affiche toujours dans le top 3 des régions les plus attractives de France (hors Île-de-France) pour les investissements étrangers comme l’a assuré récemment Grand Est Développement, l’agence régionale des transformations. Une intelligence collective territoriale histoire de permettre à la région de continuer à faire la course en tête.