L'extrême droite réunie aux obsèques de Patrick Buisson

Les représentants de l'extrême droite française de Marine Le Pen à Eric Zemmour ont assisté mercredi aux obsèques à Paris de l'essayiste Patrick Buisson, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et chantre de l'union des droites, ont constaté des journalistes de l'AFP.

La cérémonie s'est tenue à l'église Saint-Ferdinand des Ternes dans le 17e arrondissement de Paris. 

Le président du Rassemblement national (RN) Jordan Bardella était également présent ainsi que Bruno Gollnisch, ancien numéro deux du Front national (devenu RN) sous la présidence de Jean-Marie Le Pen.

Patrick Buisson, ancien conseiller de l'ombre de Nicolas Sarkozy et soutien d'Eric Zemmour à la dernière présidentielle, chantre de l'union de la droite et de l'extrême droite, est décédé le 26 décembre en Vendée à l'âge de 74 ans.

Journaliste, gourou de la communication politique, sondeur, essayiste, l'homme aux multiples casquettes fut membre de l’Action française dans sa jeunesse, avant de travailler pour l’hebdomadaire d'extrême droite Minute qu'il a dirigé et pour Valeurs Actuelles. Il a aussi collaboré avec le souverainiste Philippe de Villiers. 

Beaucoup l'ont accusé d'avoir une responsabilité majeure dans la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012, en droitisant à l'excès sa campagne présidentielle.

"Son esprit parfois provocateur et sa plume acérée manqueront au débat politique", avait réagi sur X la cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen. 

Jordan Bardella avait loué un homme qui "a fait progresser les idées du camp national comme très peu d'intellectuels", tandis que le président de Reconquête Eric Zemmour avait salué dans Valeurs Actuelles "un ami de trente ans".

"Il vit, avant beaucoup, les grands dangers qui menacent notre pays", avait commenté de son côté le patron des Républicains Eric Ciotti, qui n'était pas présent aux obsèques.

Patrick Buisson a été condamné en 2014 pour avoir enregistré à l’Élysée des discussions avec Nicolas Sarkozy et avec son épouse Carla Bruni, sans leur accord.

Mis en examen l'année suivante dans l’affaire des sondages de l’Élysée - payés par la présidence de la République sans appels d’offres préalables - il a été condamné en janvier 2022 à deux ans de prison avec sursis et 150.000 euros d'amende pour recel de favoritisme, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics.