L'entreprise, un repère à reconstruire ?

L'entreprise peut-elle être un repère pour les collaborateurs et la société en général ? Quels sont ses leviers pour créer de l'engagement et donner un cadre dans un monde profondément bouleversé ? Vastes questionnements auxquels tenteront de répondre les différents intervenants à cette 11ème Université des Entrepreneurs Hauts-de-France, avec cette année, une portée davantage nationale que les éditions précédentes : Julia De Funès, philosophe, auteure et conférencière, Jean-Christophe Villette, psychologue du travail et des organisations ou encore Jean-Michel Blanquer, ancien ministre de l'Éducation nationale, témoigneront le matin sur le sens du travail, sur la santé et la formation.

Donner du sens au travail

La régionale de l'étape, le capitaine Sophie Lemierre-Pupier – à la tête du cabinet de RH Sofia – et spécialiste des ressources humaines, témoignera quant à elle sur le sens du devoir. «C'est une nouveauté cette année d'avoir un point de vue médical, notamment avec Jean-Christophe Villette. On a besoin de comprendre, en tant que chef d'entreprise, comment accompagner les collaborateurs dans un nouveau monde qui a été décalé depuis le Covid et comment on participe à la construction de nouvelles fondations pour de nouveaux repères. De nombreuses personnes ont souffert du Covid et il y a un vrai mal être dans notre société. Pourtant, 70% des salariés aiment leur entreprise et elle peut être un lieu pour créer des repères et fédérer» projette Yann Orpin, président du Medef Lille Métropole.

L'engagement du dirigeant et de ses collaborateurs

L'après midi, un débat réunira Patrick Martin, président du Medef et François Hommeril, président de la Confédération CFE-CGC, autour des repères socio-économiques structurants, suivi d'une table ronde sur la géoéconomie avec Thierry Dujardin, directeur général du groupe IRD, Philippe Rémignon, président du directoire de Vilogia et Martin Vanier, géographe, professeur à l'école d'urbanisme de Paris et consultant auprès des collectivités territoriales.

«Le chef d'entreprise ne doit pas être seul dans cette création de repères, c'est pour cela qu'on a souhaité avec des points de vue différents, qu'ils soient médicaux, politiques ou philosophes. Car en plus d'être des salariés, les collaborateurs sont aussi des citoyens, des parents... S'engager en tant que dirigeant(e), c'est s'engager à l'autre et dans la société» prône Yann Orpin.