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L'entreprise Grassfield by Ruth trace son chemin éthique
Dans la conduite de leur entreprise Grassfield by Ruth, dédiée à la commercialisation de produits cosmétiques écoresponsables, les Mosellanes Swisa Dal Cengio et Farah Zahi suivent une intéressante trajectoire d'évolution. Dans leur ambition de faire grandir leur modèle atypique, elles recherchent des entreprises, industriels, investisseurs souhaitant s'engager à leurs côtés dans une démarche de consommation raisonnée et durable.
D’une saison à une autre… Le tiers-lieu Bliiida avait été notre point de rencontre en mai dernier, par une chaleur pré estivale bien marquée, avec le duo qui guide l’évolution de l’entreprise Grassfield by Ruth, portée sur les fonts baptismaux en 2021, après une longue et minutieuse préparation en amont. Nous avons retrouvé, ces derniers jours, au même endroit, mais par une météo en forme de de prélude à l’hiver, Swisa Dal Cengio et Farah Zahi. Toutes deux, dans leurs itinéraires respectifs, se sont trouvées des valeurs communes, la même envie d’avancer de concert, pour commercialiser leur marque de produits cosmétiques écoresponsables et solidaires. Les deux femmes peuvent les évoquer en long et en large, caractéristiques techniques et apports. Surtout, elles ont chevillé au corps un leitmotiv qu’elles revendiquent.
«Grassfield by Ruth est un outil d'engagement»
À leur manière, Swisa Dal Cengio et Farah Zahi sont des militantes. Ardentes défenseures d’une éthique, d’une manière de consommer différente. Swisa Dal Cengio affirme : «Les produits cosmétiques sont nécessaires à une femme. Ils mettent en valeur sa beauté. Ce que nous proposons se veut être pratique, économique et écologique.» Farah Zahi ajoute : «Notre gamme est atypique, anticonformiste.» Elles parlent soins durables et naturels et se situent dans une mouvance qui étreint le consommateur, lequel se pose de plus en plus questions sur ce qu’il mange, comment il se vêtit. Une quête de sens du quotidien qui transcende les strates de notre société et les individus qui la composent. Pas un effet de mode mais un vrai et authentique questionnement, sans doute accéléré par la période Covid, faite d’introspection individuelle et collective. Grassfield by Ruth séduit donc une clientèle, souvent des femmes urbaines d’une trentaine d’années, par un panel de produits, de la crème pour le visage à l’eau micellaire en passant par le gommage et le masque. L’intégralité de la logistique de la marque est dévolue à des ESAT (Établissement d’aide par le travail), tendant ainsi à l’inclusion professionnelles d’adultes en situation de handicap. Le packaging marie flacon de verre, bouchon en bambou, particules de calage en amidon de maïs pour l’envoi des colis. Sur le volet fabrication des soins, Grassfield by Ruth collabore avec le laboratoire, Christine Mor Cosmetic, implanté à proximité du Lac de Garde, en Italie.
«Dans la transparence»
D’une saison à une autre… Il s’en est passé des choses pour la jeune entreprise ces derniers mois. «Au printemps, notre objectif était, pour cette fin d’année, de respecter notre programme de développement et d’être reconnues nationalement», explique Swisa Dal Cengio. On peut dire que le but a été atteint. Par le bouche-à-oreille, par l’important travail de promotion fait sur les réseaux sociaux Facebook, Instagram et Tik Tok, par le site internet de la marque également, la notoriété a augmenté. Nationale bien sûr, mais aussi en Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne et l’Italie. «Nous avons aussi des contacts au Japon et en Estonie», observe Farah Zahi. Récemment, Grassfield by Ruth a décroché pour son soin de gommage visage purifiant le titre de Meilleur Produit Bio 2024, premier de sa catégorie. Une distinction qui tombe à pic comme une reconnaissance de la qualité et de l’innovation de la marque dans l’industrie cosmétique bio. Sur de bons rails, l’entreprise peut voir plus loin. Swisa Dal Cengio et Farah Zahi veulent la faire grandir. «Pour cela, nous recherchons des entreprises, des industriels et des investisseurs locaux ou non qui voudraient encourager notre démarche, nos valeurs dans cet écosystème du bien-être», affirment-elles. Elles regardent aussi vers l’export, avec ce constat : «Les retours que nous avons de l’étranger est que notre marque véhicule une image valorisante de la France, comme peut l'être la mode ou le luxe, celle de sa cosmétique de haute qualité. C’est un atout.» Plus largement, et dans un temps plus long, Swisa Dal Cengio et Farah Zahi aimeraient fédérer une communauté, au-delà des seuls produits cosmétiques, des personnes qui partageraient leur vision, cette façon d’aller vers un monde à la consommation raisonnée et écoresponsable. «Grassfield by Ruth porte un message et la réponse à qui nous sommes. Dans la traçabilité et la transparence», concluent-elles.