Territoires
L’enseignement supérieur, levier d’attractivité majeur du Sillon lorrain : une ambition passant par la Moselle mosellane
Porté sur les fonts baptismaux en décembre dernier, le Comité métropolitain de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation mène d’actifs travaux. Zoom sur son ancrage et son cheminement.
Le 10 décembre dernier, le Pôle métropolitain européen du Sillon lorrain a approuvé la création d’un Comité métropolitain de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Coanimé par les deux vice-présidents du Sillon lorrain en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche-innovation, Marc Sciamanna et Christophe Choserot, ce comité rassemble autour des membres du Sillon lorrain (les métropoles de Metz et de Nancy et les agglomérations de Thionville et d’Épinal), la région Grand Est, les départements, l’Université de Lorraine, les établissements d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation et les intercommunalités concernés, afin d’organiser un espace de dialogue et de cohésion.
Une ambition synergique et territoriale
Ce Comité métropolitain ESRI s’est réuni plusieurs fois depuis le début de l’année, sous l’égide des élus, ainsi que des équipes dédiées à l’Enseignement supérieur, la recherche et la vie étudiante. Les travaux ont été menés sur plusieurs axes. D’abord l’audition de l’ensemble des candidats déclarés à la présidence de l’Université de Lorraine, pour connaître leurs projets et nourrir la réflexion des élus quant aux choix qu’ils devront faire lors du prochain Conseil d’administration prévu le 23 mai. D’autre part, une audition de 14 (parmi les 15) projets retenus sur le volet CPER Recherche, émanant de laboratoires et d’écoles lorraines sur des programmes d’ambition Grand Est. 12 projets seront cofinancés par les métropoles de Nancy et de Metz, les agglomérations de Thionville et d’Épinal, la région Grand Est et l’État, dans le volet «Enseignement supérieur, Recherche, Innovation», du Contrat de Plan État-Région 2022-2027. Sur le volet immobilier, les deux métropoles lorraines apporteront 14 M€, l’État et la région Grand Est finançant chacun 16,5 M€.
Un défi majeur
Sur le volet recherche, l’État et la région Grand Est financeront respectivement 25 et 22 M€, les deux métropoles apporteront 3 M€, des financements européens étant sollicités à hauteur de 25 M€. Afin de suivre l’évolution des financements complémentaires aux projets menés dans les territoires lorrains, les collectivités expriment le souhait d’être associées au suivi du Contrat de Plan État-Région et son impact territorial. Enfin, il s’agit de préparer la mise en place de groupes de travail thématiques en lien avec les collectivités lorraines, notamment sur les questions relatives à l’attractivité (enseignants chercheurs, étudiants étrangers), les mobilités (entre sites universitaires), la vie étudiante (logement), l’insertion professionnelle et une réflexion sur la démographie étudiante. On le voit, les légitimes ambitions ne manquent pas. Elles portent en elles ce défi majeur d’un enseignement supérieur et de son écosystème, levier d’attractivité des territoires, placé au centre des politiques publiques en la matière. Le challenge est haut. Il n’en est que plus passionnant…