L'enseigne de lingerie Maison Lejaby en redressement judiciaire
L'enseigne de lingerie Maison Lejaby a été placée en redressement judiciaire mardi par le tribunal de commerce de Lyon, ont appris les journalistes de...
L'enseigne de lingerie Maison Lejaby a été placée en redressement judiciaire mardi par le tribunal de commerce de Lyon, ont appris les journalistes de l'AFP de sources concordantes mercredi.
Maison Lejaby, dont le siège est à Rillieux-la-Pape (Rhône), est une enseigne de lingerie qui compte actuellement 55 salariés dont 30 personnes chargées de la vente et deux boutiques à Paris et à Lyon, selon les syndicats.
L'enseigne compte également des "corners" aux Galeries Lafayette et au Bon Marché.
"Afin de préserver son activité future, face à une dette d'exploitation principalement générée lors de la période Covid, Maison Lejaby a demandé au tribunal de commerce sa mise en redressement judiciaire", a indiqué Thierry Le Guénic, à la tête de Maison Lejaby, dans un communiqué interne auquel l'AFP a eu accès.
Pour les prochains mois "et dans une activité normale", l'actionnaire majoritaire "s'est engagé à apporter son soutien financier", est-il précisé dans ce même communiqué.
Cette période "donne l'opportunité à Maison Lejaby, et ses collaborateurs, d'accélérer les transformations engagées vers une montée en gamme, une plus grande présence à l'international, et sur le digital".
De son côté le tribunal de commerce de Lyon a confirmé qu'une procédure de redressement judiciaire avait été ouverte avec une période d’observation de six mois.
Selon Olivier David, secrétaire du CSE (comité social et économique) et représentant CFDT de Maison Lejaby, "à l'heure actuelle, il n'y a pas de suppressions de postes annoncées, on reste cependant vigilant sur la question des emplois et des salaires".
L'entrepreneur-investisseur Thierry Le Guénic avait acquis l'enseigne en 2019. Il avait également repris en 2020, Habitat, placée en liquidation judiciaire le 28 décembre 2023, ainsi que la marque d'habillement Burton of London, en redressement judiciaire et qui n'a pas trouvé de repreneur.
Il avait également repris la marque de prêt-à-porter Paule Ka et faisait partie d'un trio d'investisseurs, dont Stéphane Collaert, qui avait acheté en 2019 Chevignon à Vivarte.
Maison Lejaby, qui a lancé ses premiers soutiens-gorge en 1930 et s'était hissée à la fin des années 1960 à la deuxième place de la lingerie française, avait été placé en liquidation judiciaire en 2011.
Devenue symbole du "made in France" en péril, lors de la campagne présidentielle de 2012, l'enseigne avait alors été reprise par Alain Prost (ex-PDG de l'italien La Perla et ancien directeur général de Chantelle) qui avait conservé 195 salariés sur les 450 que comptait l'entreprise.
Environ trois ans plus tard, l'entreprise, touchée par la crise en Russie et en Ukraine qui représentaient alors 30% de son chiffre d'affaires (28 millions d'euros), avait dû supprimer 30% de ses quelque 200 salariés.
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