Conjoncture
L’emploi salarié privé continuer d’augmenter dans les Hauts-de-France
Du côté de l’emploi salarié privé, la tendance est toujours à la hausse. D’après l’Urssaf Hauts-de-France, la relance se confirme, avec une augmentation de 1,1% comparé au 1er trimestre 2021. La région est l’une des plus dynamiques de France et à l’exception de l’Aisne, les autres départements ont retrouvé leur niveau d’avant crise.
Après une hausse de 0,9% au 1er trimestre 2021, les effectifs salariés du secteur privé continuent donc de grimper. La région gagne ainsi 16 000 postes en trois mois, les taux d’évolution variant de +0,8% dans l’Oise à +1,3% dans le Nord (contre +1,5% sur l’ensemble du territoire national).
Les Hauts-de-France suivent l’augmentation générale : fin juin, l’emploi privé se situait à 1,2% au-dessus de son niveau de décembre 2019 – 1,6% pour le Nord-Pas-de-Calais et à l’autre bout du spectre l’Aisne, seul département à enregistrer un déficit durant cette période, avec une hausse de 0,2%.
Une relance contrastée selon les secteurs
Certains secteurs sortent enfin la tête de l’eau : c’est le cas de l’hébergement-restauration et des activités culturelles dont l’activité a repris suite à la levée des restrictions sanitaires. Le premier voit l’emploi augmenter de 10,6% en trois mois dans la région (11,7% en France), après deux trimestres de baisse, la restauration tirant davantage son épingle du jeu, en dépassant de 1,9% son niveau d’avant-crise, les effectifs dans l’hébergement sont eux nettement en-deçà (-6%).
Croissance également très marquée pour la culture : +4,8% (+5,9% au précédent trimestre), mais là encore, le niveau d’avant-crise n’est pas rattrapé (-5,5%). Le commerce a lui aussi bénéficié de la levée des restrictions, avec des effectifs salariés en hausse de 1,3% (3 150 postes en plus).
Même courbe ascendante pour l’emploi intérimaire qui avait connu une chute inédite dans les premiers mois de la pandémie et qui retrouve son niveau d’avant-crise, avec une augmentation de 3,3% au niveau régional au 2e trimestre, après une baisse de 2,5% au premier trimestre. Au niveau national, l’emploi intérimaire n’a pas réussi à rattraper son retard (-2,9%), dans les Hauts-de-France, c’est chose faite avec +1,7% comparé à fin 2019, soit 1 200 postes supplémentaires.
Ralentissement en revanche pour les secteurs de la construction, même si les effectifs y sont en nette hausse depuis fin 2019, l’emploi connaît un net coup de frein ce 2e trimestre, avec une progression de seulement 0,3% (+300 postes), mais demeure largement au-dessus de son niveau de fin 2019, avec +3,7%.
S’il s’est maintenu au 1er trimestre, l’emploi industriel régional repart ce trimestre à la baisse, avec -0,4% (soit 6 200 postes en moins comparé à fin 2019). Seuls les industries agroalimentaires, la production et distribution d’eau et le gaz/ électricité voient leurs effectifs légèrement croître, à +0,2%.
Zoom sur le chômage partiel
Durant le premier confinement, la part de l’assiette chômage partiel a atteint les 17,4%, en avril 2020, et 10,9% le mois suivant. Sur cette même période, la masse salariale diminuait de respectivement 28% et 18% (des niveaux records).
En juin 2021, la masse salariale augmente de 11,9% sur un an, après 23,5% en mai, les recours au dispositif d’activité partielle demeurant plus élevé qu’avant la crise (environ 0,2%). Toujours en juin dernier, la part de l’assiette chômage partiel dans la masse salariale s’établit à 1%, contre 2,25% en mai.
Les chiffres clés de la région :
- +1,2% : taux d’évolution des effectifs salariés privés par rapport au 31 décembre 2019 (+1,6% pour le Nord-Pas-de-Calais et +0,2% pour la Picardie).
- +16 900 : évolution en nombre des effectifs salariés par rapport au 31 décembre 2019 (+16 300 dans le Nord-Pas-de-Calais et +600 en Picardie).
- 17 zones d’emploi (sur 24) ont retrouvé leur niveau d’emploi d’avant-crise, la plus forte croissance étant à imputer à celle de Lille (+4 500 emplois).
- 7 zones d’emploi demeurent déficitaires par rapport à 2019 (Saint-Quentin, Beauvais, Saint-Omer, Dunkerque, Laon, Château-Thierry, La Vallée de la Bresle-Vimeu).