L’emploi, la résidence et les actifs migrants
Une récente enquête de l’Insee régional intitulée : «Les migrations résidentielles renforcent la concentration d’actifs de même profil dans les territoires du Grand Est» confirme l’idée d’une attractivité territoriale à deux vitesses. La donne pourrait évoluer avec les transformations du monde du travail liées à la crise sanitaire.
«Les zones dans lesquelles la situation de l’emploi est plus favorable accueillent davantage d’actifs alors qu’à l’inverse celles au marché du travail dégradé en perdent.» Constat établi par l’Insee régional dans son enquête : «Les migrations résidentielles renforcent la concentration d’actifs de même profil dans les territoires du Grand Est» parue début août. Cette donne renforce l’idée d’une attractivité territoriale à deux vitesses.
Modes de travail transformés
«L’accès à l’emploi est un déterminant des migrations d’actifs puisque dix territoires de la région concentrent à eux seuls 59 % des emplois auxquels s’ajoutent les emplois frontaliers», peut-on lire dans cette enquête. Si le marché local du travail est attractif cela n’amène pas forcément les actifs à s’y installer. «Le choix de résidence dépend de la proximité géographique du lieu de travail, mais aussi d’autres facteurs tels que la situation de famille, le prix de l’immobilier, l’accès à certains services.» Les zones dites en «recul d’emploi» affichent aujourd’hui une attractivité de type résidentielle où près de 90 % des actifs réalisent leur déplacement avec un véhicule motorisé. Cet état de fait pourrait rapidement évoluer avec les transformations profondes des modes de travail suite à la crise sanitaire avec en première ligne le développement du télétravail. «Ces transformations pourraient à l’avenir modifier les arbitrages résidentiels des actifs, notamment au regard de la proximité au lieu de travail.» Un nouveau monde...