Conjoncture
L’économie de la région poursuit sa reprise
L’Insee régional vient de faire paraître sa note de conjoncture pour le 4e trimestre 2021. Les indicateurs de mesure de l’activité économique du Grand Est évolue, pour la plupart, positivement. L’emploi salarié croît, dépassant son niveau d’avant crise. Le chômage diminue sensiblement et atteint son plus bas niveau depuis 2008. Une pandémie à moitié oubliée.
Ce 27 avril, la note de conjoncture de l’Insee pour le 4e trimestre 2021 est tombée. Elle est en majorité positive. Dans la région Grand Est, l’emploi salarié croît de 0,5 % soit 10 000 postes supplémentaires. En hausse continue depuis fin 2020, il dépasse son niveau d’avant crise de 0,9 %. Il progresse dans les services marchands (+ 0,4 %), la Construction (+ 0,4 %) et l’Industrie (+ 0,2 %). Dans l’Hôtellerie-Restauration, l’emploi s’accroît de 0,9 % dépassant de 1,4 % son niveau d’avant-crise. Dans le Commerce, 1 100 emplois supplémentaires sont créés au 4e trimestre, ce qui représente une hausse de 0,5 %. Par rapport à fin 2019, l’emploi dans ce secteur a augmenté de 2,0 %, soit 4 900 emplois supplémentaires. Plus contrasté dans les services non marchands. Une baisse de 0,2 %, en raison de la diminution de l’emploi public.
La situation de l’emploi très contrastée selon les départements
Au 4e trimestre 2021, sept départements connaissent une hausse, plus ou moins forte, de l’emploi. Il reste en dessous de son niveau d’avant crise dans la Haute-Marne, la Meuse et l’Aube (respectivement - 1,2 %, - 1,0 % et - 0,4 %). Les Vosges croissent de 1,2 %, prenant ainsi la première place. Une progression portée par des services marchands (+ 2,3 %). La Marne, dernière, perçoit une augmentation de 0,1 %. Dans le Haut-Rhin, l’emploi retrouve son niveau de fin 2019 et le dépasse dans les six autres départements. Fin 2021, on compte 10 600 emplois de plus qu’avant la crise dans le Bas-Rhin. Dans le département alsacien, les services marchands, hors intérim, se développent (+ 3,2 % soit, 6 400 emplois supplémentaires). Tandis qu’en Moselle la hausse de 0,8 % est portée par l’emploi intérimaire (+ 38,1 % soit + 4 200 emplois depuis fin 2019).
Le chômage diminue fortement ce trimestre
Après un an de quasi-stabilité, le taux de chômage recule de 0,6 point au 4e trimestre 2021, et s'établit à 7,2 % de la population active du Grand Est. Ce chiffre est inférieur à son niveau d'avant la crise sanitaire, fin 2019, et atteint son plus bas niveau depuis la crise financière de 2008. À l’échelle de la France métropolitaine, la situation est similaire. La diminution du taux de chômage concerne l’ensemble des départements de la région (de 0,5 à 0,8 point). Il varie de 6,1 % dans la Haute-Marne à 9,7 % dans l’Aube. Le chômage recule également dans toutes les zones d’emploi, et passe en dessous de son niveau de fin 2019. Le chômage est le plus faible dans les zones d’Épernay et de Haguenau, avec un taux inférieur à 5 % de la population active. À l’opposé, dans la zone de Forbach, il dépasse 10 %. Les défaillances d'entreprises se maintiennent à un niveau bas. À la fin décembre 2021, le nombre de défaillances cumulées sur un an s’élève à 1 900 dans le Grand Est. Il reste à un niveau bas et continue même de reculer par rapport au cumul annuel enregistré au 3e trimestre 2021 (- 3,7 %).
En France, l’activité a continué de se redresser fin 2021
Fin 2021, l’activité française a poursuivi sa reprise (+ 0,7 % au 4e trimestre, soit un rebond du PIB de 7,0 % en moyenne annuelle en 2021 après sa chute de 8,0 % l’année précédente). L’empreinte sectorielle de la crise reste forte. Certains secteurs continuant de pâtir de la situation sanitaire comme l’hôtellerie, la restauration ou l’industrie automobile. Au premier trimestre 2022, l’activité aurait ralenti, du fait de la dégradation de la situation sanitaire en janvier puis du déclenchement de la guerre en Ukraine fin février.
Max RAGAZZI