L’Echappoterie : le café-céramique fait le plein à Rouen
Fantine Georges a ouvert son commerce original, le 28 février dernier. Situé rue d’Amiens, ce café-atelier céramique fait le plein et investit déjà.
À plein régime ! Après seulement quelques mois d’ouverture, L’Echappoterie de Fantine Georges, ne désemplit pas. Situé rue d’Amiens, à Rouen, le lieu est atypique : un "café-céramique"… C’est-à-dire, un salon de thé qui sert aussi d’atelier aux convives qui peuvent décorer eux-mêmes des céramiques à ramener chez eux… L’idée, Fantine Georges est allée la chercher ailleurs : « Cela se faisait dans d’autres villes, notamment à Paris. J’ai vu que cela fonctionnait et que le concept n’existait pas à Rouen et j’avais peur que quelqu’un d’autre s’en empare. »
Alors la jeune femme, diplômée en commerce, saute rapidement le pas. Un peu plus d’un an seulement se passe entre la découverte du concept et l’ouverture en février dernier. « Je suis allée me former dans un café céramique de Berlin qui existe depuis 27 ans », précise la commerçante.
Un second four pour absorber le volume
L’occasion aussi de découvrir son futur environnement. « J’ai découvert les fournisseurs, et il n’y a pas temps de choix que cela… » souligne-t-elle. Forte d’une centaine de modèle, à décorer, elle se fournit en céramiques auprès d’un revendeur autrichien, qui, lui-même, se fournit en Chine et en Europe. Côté peinture, elle fait confiance à l’une des deux marques de référence, qui est américaine. S’en suit la découverte du local, rue d’Amiens, fonctionnel et abordable.
Dès l’ouverture, le succès est fulgurant. « Je me suis vite rendu compte que je ne pouvais pas absorber le nombre de pièces à cuire. Dès le 22 mars (soit 1 mois seulement après l’ouverture, ndlr) je commandais un second four. Il arrive demain (c’est-à-dire le 13 juin, ndlr) ! » sourit Fantine Georges. Un soulagement, car depuis février, la jeune entrepreneuse, qui emploie déjà deux personnes pour un total de 40 h par semaine, doit travailler tous ses jours de repos pour faire tourner son four de 130 litres. « Il peut contenir en moyenne 45 pièces. Mais je suis complète tous les jours. On a fait plus de 1 000 pièces le premier mois ! » Pour optimiser les places, la jeune femme décide donc rapidement de ne fonctionner que sur réservation. L’établissement est ouvert 2 créneaux de 2h30 par jour, du mardi au samedi.
Partenariat et communication
L’arrivée d’un second four (de 200 litres celui-ci), devrait lui permettre de souffler un peu et de lancer de nouveaux projets. Des partenariats avec d’autres commerces rouennais sont notamment à l’étude. « Je voudrais aussi développer notre communication, pour donner une vraie valeur à la marque L’Echappoterie. Jusqu’ici, cela s’est auto-promu, par les réseaux sociaux de nos clients, mais je ne veux plus qu’on se contente de republier les posts de nos clients. » De quoi gonfler encore l’activité et, peut-être, conduire à l’achat d’un nouveau four ?
Pour Aletheia Press, Benoit Delabre