L’esprit de l’été toute l’année

De la mécanique automobile aux loisirs, il n’y a qu’un pas que Nicolas Bécourt a franchi. Ce dernier vient de créer une quincaillerie spécialisée notamment dans le domaine du camping et des activités de plein air.

Nicolas Bécourt, un fan de camping au service de son violon d’Ingres.
Nicolas Bécourt, un fan de camping au service de son violon d’Ingres.

 

Nicolas Bécourt, un fan de camping au service de son violon d’Ingres.

Nicolas Bécourt, un fan de camping au service de son violon d’Ingres.

Une enseigne qui sent bon les vacances, c’est ainsi qu’on peut qualifier Bécourt loisirs vacances. Installée sur la petite commune de Saint- Hilaire-Cottes, à quelques encablures de Lillers, la petite entreprise vient d’être créée par Nicolas Bécourt. Mécanicien pendant 20 ans, l’intéressé a connu une période de chômage durant laquelle il a pu peaufiner son projet. “J’ai d’abord envisagé de reprendre un camping mais l’investissement était trop conséquent. Je suis un adepte du camping depuis 1978 et je souhaitais développer un concept qui tournait autour de ce thème… En clair, j’ai choisi de convertir ma passion en métier. L’idée de la quincaillerie est venue au fil des échanges avec des proches et elle s’est imposée presque naturellement”, explique Nicolas Bécourt. Dans un secteur géographique où sont recensés pas moins de 80 campings (45 dans l’Audomarois et 35 sur le Ternois), il y avait incontestablement un créneau à prendre et une demande à combler. Du moins, le sujet méritait qu’on s’y attarde et Nicolas Bécourt n’a pas hésité longtemps avant d’explorer cette voie. Le magasin a ouvert ses portes en juin dernier mais les démarches avaient démarré dès le premier semestre de 2011. Inscrit à Pôle emploi en tant que créateur d’entreprise, il s’est ensuite adressé à la boutique de gestion Espace. “On m’a désigné un tuteur qui m’a accompagné. Progressivement, j’ai pu définir mon activité précisément et engager mon étude de marché. J’ai suivi en parallèle plusieurs modules de formation en matière de comptabilité et gestion. J’ai apprécié l’esprit pédagogue, on mesure le chemin à parcourir”, souligne Nicolas Bécourt. Ce dernier a dû aussi se mettre en quête d’un local. Il a trouvé la perle rare dans son village d’origine et dispose d’une surface de 75 m².

Etre pluridisciplinaire. Il ne considère pas cette implantation en milieu rural comme un handicap, bien au contraire, car le village se situe sur un axe passant et il dispose d’une vieille réputation commerçante. A ce sujet, le Saint-Hilérois pur jus avance un argument imparable : “En cas de besoin, essayez de stationner un camping-car en centre-ville ! Ici, pas de problème de place…” Outre une vitrine, notre homme a dû dénicher des fournisseurs et sur ce point sa grande expérience de campeur l’a bien aidé. “En tant qu’initié, je connais forcément les références. A titre d’exemple, je travaille pour les auvents et tentes avec Trigano dont la réputation n’est plus à faire”, précise-t-il.
De la petite pièce, comme une ampoule, à des éléments plus lourds (tels que l’électroménager de camping, du mobilier, tables…), Bécourt loisirs vacances propose un large éventail d’articles. “C’est l’essence même de mon métier, il faut offrir ce qu’on ne trouve pas ailleurs. Cela va d’une simple vis à tout type d’appareil que vous connectez sur l’allumecigare. Autre chose, les gens recherchent aussi le contact et le conseil. Je sillonne les campings de France depuis plusieurs décennies et je peux, en toute modestie, les renseigner. Je connais bien les produits mais aussi les orienter vers des lieux que je connais.”

Attaché au terroir. Si elle commercialise des tentes, auvents…, la boutique a élargi son domaine de compétences sur l’ensemble des loisirs. Ainsi, pêcheurs, randonneurs mais aussi routiers peuvent y dégotter l’objet qui leur manque. D’ici quelques années il souhaite également développer un rayon dédié aux arts de la table. Par ailleurs, Nicolas Bécourt propose des services d’entretien léger des caravanes, campingcars, mobil-homes, et il répare les toiles de tente.
Afin de faire connaître son enseigne qui se veut singulière, l’intéressé est passé par des chemins classiques, en distribuant des flyers. Mais il relaie aussi sa communication via les réseaux sociaux. “C’est un moyen moderne et rapide de présenter mon entreprise, de répondre à des attentes… Cependant, je constate surtout que le bon vieux bouche à oreille fonctionne toujours à merveille”, constate Nicolas Bécourt. Attaché à son territoire d’origine, ce grand voyageur est devenu un véritable ambassadeur du territoire. Ainsi, il s’est rapproché de l’office de tourisme et n’hésite pas à distribuer aux touristes des brochures du Pays de la Lys. Le passage en nombre important de Belges, Hollandais et autres Anglais sur le secteur constitue pour la petite enseigne autant de clients potentiels.