L’enseignement supérieur, un sésame pour l’emploi

En France, le taux de chômage des jeunes oscille autour de 24%, soit 14 points de pourcentage de plus que pour la population totale. Cependant, certains s’en sortent plutôt bien : les diplômés de l’enseignement supérieur. C’est ce que confirme l’Apec dans une enquête inédite sur l’insertion des jeunes diplômés de la promotion 2015.

L’étude réalisée par l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), publiée en avril dernier, analyse la situation des jeunes diplômés douze mois après l’obtention d’un diplôme Bac +3 ou plus. Il en ressort que 92% de cette population ont réussi à décrocher un premier emploi. À l’issue de cette période, 49% des Bac+5 ou plus occupent encore leur premier emploi, 32% déjà un second, alors que 19% n’ont pas encore ou plus d’emploi. Pour ceux qui occupent un second emploi à l’issu des douze mois, cela leur a permis d’améliorer leurs attentes. Et si un jeune sur deux qualifiait son premier emploi “d’alimentaire”, ce taux chute à 27% pour l’emploi suivant. Parmi les différentes disciplines, les diplômés en sciences humaines et sociales, en sciences technologies et droit, économie et gestion bénéficient d’une insertion plus rapide sur le marché du travail.

Des conditions d’emploi stables. L’étude confirme qu’en possession d’un diplôme de l’enseignement supérieur, les jeunes arrivent rapidement à atteindre une certaine stabilité professionnelle. Un an après l’obtention de leur diplôme, plus de la moitié (53%) ont un poste de cadre (ou fonctionnaire A). Les fonctions les plus occupées par la promotion 2015, sur laquelle s’est penchée l’Apec, sont celles de commercial, marketing (20%) et de gestion, finance, administration (17%). Le fait que 55% des sondés travaillent avec un contrat à durée indéterminée démontre la stabilité de l’emploi de cette catégorie. En revanche, 38% ont un contrat de type CDD et 5% travaillent en intérim. Côté rémunération, plus de la moitié perçoivent plus de 28 000 euros brut par an.

Confiants dans la recherche d’emploi. Pour obtenir leur premier emploi, les jeunes diplômés ont mis en moyenne 2,5 mois. Un tiers d’entre eux ont trouvé ce poste en consultant les offres d’emploi, dont 19% via un organisme pour l’emploi (Pôle emploi, Mission locale…) et 15% en déposant leur CV sur Internet. Dans 15% des cas aussi, le réseau de relations permet l’obtention du poste. Si 14% des jeunes diplômés ont été embauchés grâce à une candidature spontanée, seulement 8% l’ont été à l’issue de leur stage. Il est rassurant de noter que les jeunes diplômés sont confiants dans leurs recherches, 64% se déclarant même optimistes. En effet, au cours de la recherche d’emploi, 78% ont passé les premières phases de sélection et ont été reçus pour un entretien. En moyenne, ils ont passé neuf entretiens et ont été reçus par sept entreprises différentes.

Etre diplômé semble donc clairement augmenter les chances de s’insérer dans le marché du travail. De plus, 76% des jeunes diplômés “estiment exercer une activité qui correspond vraiment à leurs attentes”. Toutefois, ils se montrent moins enthousiastes quant à leur perspective d’évolution au sein de l’entreprise et leur rémunération…