L’emploi intérim souffre dans la région

Publié le 24 octobre dernier, le baromètre Prism’Emploi est un indicateur précieux pour la mesure de l’activité économique : l’emploi intérimaire souffre et préfigure des difficultés pour l’emploi salarié traditionnel. Relevé des chiffres de septembre dernier.

Les tendances ne sont pas bonnes. Si les chiffres du chômage des deux derniers mois ont fait l’objet de suspicion (un bug informatique a retardé la comptabilisation de 50 000 personnes), ceux de l’emploi dans l’intérim du mois de septembre sont clairs. Etablis par le cabinet Umanis «à partir des statistiques transmises par un panel d’entreprises de travail temporaire représentant 80% de l’emploi intérimaire (afin de comparer le volume d’emplois intérimaires sur une base identique, les statistiques sont corrigées du nombre de jours ouvrés)», ces chiffres montrent que la France est fortement touchée par la baisse d’activité, l’Alsace (-16,9%), Languedoc-Roussillon (-12,9%), PACA (-12,5%) étant les régions les plus impactées. Dans son ensemble, la France voit ses effectifs intérimaires reculer de 6,8% au niveau national. Tous les grands secteurs sont en repli : -3% pour les transports, -8,8% pour le commerce, -5,3% pour le BTP, -7,1% pour l’industrie, -8,1% pour les services… Toutes les tranches de revenus sont touchées : ouvriers qualifiés (-5,8%), ouvriers non qualifiés (-7,8%), employés et professions intermédiaires (-10,5%), cadres (-14,5%).

 

La percée des transports. Dans la région, les chiffres ne sont pas meilleurs : la baisse du travail intérim est de 7,9% par rapport à septembre 2012 (-7,5% pour le Nord et -8,3% pour le Pas-de-Calais). Les baisses sont générales : -6,3% pour les ouvriers qualifiés, -6,8% pour les non-qualifiés, -18,5% pour les employés et jusque -21,8% pour les cadres ! Côté secteurs d’activité, seul le transport est positif avec un bond impressionnant de près de 20%. Ailleurs c’est la tendance nationale qui prime : -4,7% pour les services, -8% pour le BTP, -11,7% pour l’industrie et -17,4% pour le commerce. La baisse du pouvoir d’achat est ici totalement manifeste.