L’Eilco prend sa vitesse de croisière
Dans un amphithéâtre de l’université, enseignants, élus et étudiants ont célébré, un an après sa première rentrée, la naissance de l’Ecole d’ingénieurs du Littoral et de la Côte d’Opale. Un événement qui s’inscrit dans un quartier de Calais en pleine rénovation urbaine. L’Eilco attend désormais son nouveau bâtiment.
C’est une bonne nouvelle pour le Calaisis et pour les quatre territoires de la Côte d’Opale. La création de l’Ecole d’ingénieurs du Littoral et de la Côte d’Opale (Eilco) donne au littoral un outil de plus et à valorisation multiple. Si son siège est sur le campus de Calais, l’école bénéficie d’une implantation territoriale de premier ordre : le campus de Longuenesse se spécialise dans le génie industriel tandis que Calais poursuit sa spécialisation en informatique. “Nous nous orientons vers un centre polytechnique de dimension européenne. Ce que nous fêtons aujourd’hui, c’est une décennie d’efforts, c’est aussi les 20 ans de l’Ulco. La création de l’Eilco est un projet qui s’est complexifié dans un contexte difficile”, a déclaré Roger Durand, président de l’Ulco. “Seul le résultat compte”, a répondu Joël Duquesnoy, président de la communauté d’agglomération de Saint-Omer (Caso). Sénatrice-maire de Calais, Natacha Bouchart a surenchéri : “Au-delà de nos différences, nous avons su nous rassembler.” Représentant la CCI Côte d’Opale, Francis Leroux a quant à lui pointé l’importance capitale de l’école : “C’est un soutien énorme au monde industriel. L’augmentation du niveau de la formation a un effet levier sur l’ensemble des formations de la Côte d’Opale.”
Une création sans l’appui de l’Etat. L’école passe sa seconde rentrée avec quelques dizaines d’étudiants à Calais et plus d’une centaine à Longuenesse. L’Eilco est donc désormais une réalité. “L’objectif proposé est de former des ingénieurs capables d’intervenir lors de la conception, la mise en oeuvre, l’exploitation et l’intégration de systèmes numériques d’information et de communication dans leur environnement”, explique l’équipe pédagogique. La formation s’appuie sur deux options : ingénierie logicielle et informatique industrielle. En parallèle à ces savoir-faire techniques, les ingénieurs sont formés à devenir des managers. En intégrant à l’Ulco l’Ecole d’ingénieurs du Pas-de- Calais (ex-EIPC) l’an dernier, au terme d’un rocambolesque parcours, l’université se dote d’un outil complet et approfondit ainsi sa relation avec l’Audomarois (l’IUT était déjà présent à Longuenesse). Roger Durand a cependant exprimé un regret : “que l’Etat ne nous ait pas aidés ni même accompagnés. Malgré mes demandes, aucun moyen ne nous a été alloué. C’est mon devoir de le dire”. La sénatrice-maire de Calais a promis de retourner au charbon :”J’ai bien enregistré, Monsieur le président. On nous doit des financements…”