L’association Mission bassin minier reprend le flambeau

Le Bassin minier étant dorénavant classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’association qui portait ce projet n’a plus de raisons d’être. Lors d’une assemblée générale exceptionnelle, l’association a passé la main à Mission Bassin minier et son président Gilbert Rolos.

L'assemblée générale de clôture de l'association a regroupé de nombreuses personnes
L'assemblée générale de clôture de l'association a regroupé de nombreuses personnes
ACT'Presse

L'assemblée générale de clôture de l'association a eu lieu en décembre, à la salle des fêtes de Harnes.

Le 30 juin 2012, le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais était classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, dans la catégorie “Paysage culturel évolutif vivant”. Une victoire pour les porteurs du projet, notamment Jean-François Caron, maire de Loos-en-Gohelle et président de l’association Bassin minier uni qui a porté ce dossier, et Gilbert Rolos, ancien maire de Sallaumines, président de Mission Bassin minier.
Cependant, il faut désormais profiter de l’élan induit par l’impact médiatique du classement pour accroître la visibilité nationale et internationale. «Le classement UNESCO est la plus grande marque mondiale qui puisse exister, c’est également une reconnaissance pour les mineurs du monde»,  rappelle à ce propos Jean-François Caron.
Aujourd’hui, mission accomplie pour l’association Bassin minier uni qui a porté la candidature à l’UNESCO et qui, par conséquent, n’a plus lieu d’exister. Elle va donc disparaître dans le cadre d’une fusion-absorption par transmission au profit de Mission Bassin minier. Désormais, «l’association présidée par Gilbert Rolos reprend le flambeau avec deux des salariés de BMU, les documents officiels et les archives», précise Jean-François Caron.
Mission Bassin minier devient de ce fait l’outil de gestion du label et va, dans les mois à venir, mettre en place tout un programme transversal (développement d’outils de connaissance, d’une stratégie touristique concertée, d’un programme d’échange à l’international et d’une formation à l’ingénierie de projet) et une conférence des territoires pour évoquer les problèmes et trouver une nouvelle organisation.

 

Retombées économiques. Le dossier de classement à l’UNESCO avait déjà eu des effets positifs sur l’ensemble du territoire. L’Etat, la Région, les départements Nord et Pas-de-Calais ou encore les communes avaient ainsi débloqué des fonds pour rénover les cités. «Aujourd’hui, nous devons être à la hauteur du label et mettre en place une réaction par le haut.»
Alors que le classement a été un accélérateur, il devient également un outil de marketing. «Nous allons entreprendre un fléchage du territoire avec le logo officiel. Il sera validé dans le courant du premier semestre 2013», poursuit le maire de Loos-en-Gohelle. Un autre logo sera également proposé aux entreprises du Bassin minier. «On peut imaginer que la brasserie Castelain propose des produits avec le logo généraliste Bassin minier UNESCO», précise le président de l’association aujourd’hui dissoute.
Autre effet direct du classement, le développement touristique. Le Bassin minier devient une destination touristique internationale. «Cela s’est déjà traduit par une plus grosse affluence dans certains lieux de mémoire de la mine. Le centre de Lewarde voit par exemple son parking camping-cars continuellement complet et enregistre une forte augmentation du nombre de visiteurs.»

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L'assemblée générale de clôture de l'association a regroupé de nombreuses personnes.

Le travail continu. Mais pas question de se reposer sur ses lauriers : pour conserver le label, il faudra satisfaire à la visite de contrôle des inspecteurs de l’UNESCO dans neuf ans.

Il s’agit d’amplifier les actions et le travail effectué. «Dans les mois à venir, nous allons rencontrer l’ensemble des élus des communes classées sur le périmètre et mettre en place un plan de gestion», affirme Jean-François Caron. 
Le périmètre en question comprend 82 communes, 252 objets inscrits sur un secteur de 3 943 hectares. Cependant, il y a des règles à respecter et il est nécessaire de s’organiser pour que tout se déroule comme il convient.
L’association sera aidée dans sa tâche par l’Etat qui vient de proposer de créer un périmètre «chaîne des terrils», à l’image de ce qui existe déjà en Auvergne avec «la chaîne des puits» ou encore dans les Alpes avec le Mont-Blanc. Il s’agit d’une protection des sites par l’Etat.
Dans les mois à venir, des actions devraient être mises en place afin de permettre au Bassin minier de s’ouvrir davantage au tourisme, tout en assurant la pérennité du label patrimoine mondial.

Mission Bassin minier Nord-Pas-de-Calais, rue du Tordoir, BP 16, 62590 Oignies.
accueilmbm@missionbassinminier.org − http://www.missionbassinminier.org