L’Agglomération de Lens-Liévin fête ses 50 ans

Il y a 50 ans, 30 communes du bassin minier décidaient de se rassembler pour former un district. Aujourd’hui, la structure a fortement évolué, mais l’esprit qui a motivé les premières actions reste le même. Sylvain Robert revient sur les spécificités de la Communauté d’agglomération qu’il dirige et pose les bases de son développement.

Sylvain Robert souhaite propulser l’Agglomération vers l’avenir en lui faisant prendre une autre dimension.
Sylvain Robert souhaite propulser l’Agglomération vers l’avenir en lui faisant prendre une autre dimension.

C’est un moment particulier dans la vie d’une agglomération que de fêter 50 années de collaboration intercommunale, de construction, de développement et d’innovation collective. «Le 21 août 1968, par arrêté préfectoral, 30 communes décidaient de se regrouper pour donner naissance au District de Lens-Liévin», indique Sylvain Robert, maire de Lens et président de l’actuelle Communaupole de Lens-Liévin. À cette époque, l’objectif était de mutualiser les moyens des communes pour faire face aux difficultés connues sur le bassin minier. «Lors de sa création, le District de Lens-Liévin était le plus important de France, il regroupait 275 000 habitants», poursuit-il. À la suite de la promulgation de la loi 99-586 du 12 juillet 1999, dite loi Chevènement, relative au renforcement et à la simplification de la coopération intercommunale, le District de Lens-Liévin a été transformé en communauté d’agglomération.

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Lors de la conférence de presse organisée à l’occasion des 50 ans de l’Agglomération de Lens-Liévin, Sylvain Robert a rappelé les grandes étapes de la construction de l’EPCI. ©ACT’STUDIO

Cette mutation a été synonyme d’élargissement avec l’intégration de six communes supplémentaires. «Nous avons été une des premières intercommunalités à être transformées suite au passage de la loi», précise Sylvain Robert. Les compétences de l’EPCI concernent essentiellement la gestion de l’eau potable, l’assainissement, le traitement des déchets, l’environnement, l’aménagement du territoire, la politique de la ville, le tourisme et le développement économique. «Certaines de nos compétences ne sont pas forcément visibles, notamment dans le domaine de l’eau et de l’assainissement, mais sont essentielles pour le développement de notre territoire», souligne Sylvain Robert.

Un projet de territoire

Afin de donner une autre dimension à ses projets et rendre plus visibles ses différentes compétences, la CALL a décidé d’ouvrir une nouvelle page de son histoire. Au début de l’année 2018, à l’aube de ses 50 ans, elle a mis en place son programme baptisé «en action», visant à impliquer la population dans une réflexion plus globale qui s’articule autour de cinq grandes thématiques : faciliter la mobilité des habitants et des entreprises ; accompagner les habitants vers l’emploi, rendre plus lisibles les actions; mettre en valeur la culture du territoire et favoriser le vivre-ensemble ; piloter la stratégie de rénovation et de construction de logements ; améliorer le cadre de vie et faire passer le territoire du noir au vert.

D.R

Lors de la cérémonie des vœux au monde économique, l’Agglomération a dévoilé son projet de territoire et son programme «en action».

Pendant 50 ans, les présidents successifs de l’Intercommunalité (André Delelis, Jean-Marie Alexandre, Michel Vancaille, Jean-Pierre Kucheida et Sylvain Robert) ont apporté leur pierre à l’édifice, la réussite la plus emblématique étant le Louvre-Lens : «Le musée a fêté ses cinq ans, il aura fallu de longues années de travail pour obtenir son implantation sur notre territoire.» Ainsi, le Louvre-Lens a déjà conduit des investisseurs à s’implanter sur le territoire, l’offre hôtelière se structure et le tourisme se développe. De fait, aujourd’hui, les entreprises sont de véritables ambassadrices pour l’Agglomération, qui se construit une nouvelle dynamique. Les enjeux sont nombreux dans les domaines de l’habitat, de l’emploi ou encore de la modernisation des institutions. «Pour relever les défis qui s’offrent à nous, notre territoire peut compter sur son attractivité», lance Sylvain Robert.

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Le siège de la communauté d’agglomération de Lens-Liévin. ©ACT’STUDIO

Continuer à évoluer

Plusieurs réflexions ont d’ores et déjà été menées pour élargir le territoire de l’Intercommunalité avec Arras, Douai, Hénin-Carvin et Bruay-Béthune. «Transport, santé, formation supérieure, beaucoup de sujets doivent dépasser l’échelle de l’Agglomération. Si rien n’a abouti pour le moment, la partie n’est pas terminée», explique le président Robert. Des bases sont toutefois posées, notamment dans le cadre d’un Scot et du pôle métropolitain. Foncier disponible, création d’un BHNS, le territoire construit son avenir. «Nous n’avons pas la volonté de faire de l’ombre à la métropole lilloise, mais réellement de jouer la carte de la différence.» Avec 200 agents qui croient en leur territoire et en son développement, l’Agglomération de Lens-Liévin compte bien continuer à évoluer pour les 50 années à venir…