L’Andra lance la procédure d'expropriation et 300 propriétaires meusiens sont concernés

Après avoir confirmé son utilité publique par le Conseil d'État le 1er décembre 2023, (Cigéo), le projet d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure franchit une nouvelle étape dans sa concrétisation.

© L’Andra
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Une enquête parcellaire a été lancée lundi 18 mars afin de permettre à l'Andra d'acquérir environ 100 hectares manquants dans le cadre de l’expropriationde surfaces principalement agricoles, des chemins, des routes et une ancienne plateforme de voie ferrée, souligne l'agence. L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) dispose de 84% de la maîtrise foncière nécessaire à l'installation du projet Cigéo. L’exploitant (Andra), s’est basé sur la déclaration d’utilité, approuvée par le gouvernement en juillet 2022, pour lancer la procédure d'expropriation. Il est à préciser que cette enquête parcellaire, s’inscrit dans la procédure d'expropriation visant à limiter les parcelles, identifier leurs propriétaires et leurs usages, dans huit communes de Meuse et de Haute-Marne. Au total, ce sont 300 propriétaires qui ont été identifiés par l'Agence porteuse du projet. Le collectif des associations opposées au nucléaire estime que la procédure d'enquête parcellaire ne sera pas si simple, et l'expropriation telle que proposée par l'Andra est inadmissible pour certains riverains. L'enquête parcellaire prendra fin le 12 avril 2024. Elle sera ensuite suivie d’un «avis sur l'emprise des ouvrages projetés», qui devrait être émis par les commissaires-enquêteurs. La procédure sera clôturée par un arrêté de cessibilité des terrains qui serait émis par les préfets de la Meuse et de la Haute-Marne.