L’amour du risque…
Hausse des taux d’intérêt, même combat pour les primes d’assurance, certaines chimères brandissant le spectre (peu probable, quoique ) d’une crise financière suite à l’effondrement de certaines banques étrangères (SVB, Crédit Suisse, Deutsche Bank). Pas la peine d’en jeter plus pour réussir à faire planer un vent de panique général sur les marchés et ailleurs.
C’était le cas, il y a encore quelques semaines. Les choses semblaient s’être taries mais c’est un peu comme un tremblement de terre, il y a toujours des répliques et l’épicentre varie. Pas besoin d’une théorie de tectonique de places financières pour légitimement s’interroger sur les évolutions à venir, les notes de conjoncture suffisent. L’écosystème entrepreneurial et son comportement semblent confirmer que la tendance actuelle (et surtout celle à venir) pourrait être plus que délicate. «Depuis le début de l’année, nous commençons à ressentir un ralentissement sur l’investissement des entreprises, des prémices avaient déjà été enregistrées à la fin 2022», assure Dominique Garnier, le directeur général de la BPALC et également président du Comité des banques Grand Est de la Fédération bancaire française. Des crédits d’équipements qui commencent donc à se tarir dans la région, un signe ? Peut-être et avec une légitime interrogation sur la réelle solidité de certains acteurs financiers actuels. La restructuration de dettes d’entreprises, notamment de grands groupes, commencent réellement à peser pour certains organismes bancaires. Il est certain, même si bon nombre souhaite minimiser la chose, que le renchérissement des conditions financières entraîné par la hausse des taux de la Banque centrale européenne (BCE) va forcément impacter l’économie réelle, celle des territoires. C’est déjà le cas, mais pour le moment, tout va encore bien ou presque. La solidité annoncée du système bancaire hexagonal et régional s’apparente à un gage de sécurité. Les banques régionales sont solides avec des résultats de l’an passé quasi historiques permettant une maîtrise du risque quasi optimale. Maîtriser le risque, jusqu’à quand ?