L’Aisne décroche un sous-préfet à la relance

Le préfet Ziad Khoury a accueilli avec enthousiasme son « renfort » Raphaël Cardet le 4 janvier dernier dans les locaux de la préfecture de l’Aisne à Laon. C’est à sa demande que le département a pu bénéficier de l’appui d’un sous-préfet à la relance, les deux seuls avec la Somme retenus pour la région Hauts-de-France. « L’Aisne est un département de taille moyenne, étendu, rural, avec beaucoup d’acteurs sur les territoires entre lesquels il faut créer du lien », a expliqué le préfet avant de présenter son nouveau collaborateur, en poste sous son autorité pour une période de deux années, le temps de rendre effectives les mesures du plan de relance. Et l’ancien jeune magistrat de la Cour des comptes des Hauts-de-France, diplômé de Sciences Po Paris, fraîchement arrivé de la cité voisine d’Arras, d’exposer sa motivation à relever ce « beau défi » : « Je veux m’investir dans le département de l’Aisne, être dans l’opérationnel, mener rapidement des réalisations tangibles en lien avec les collectivités, les associations, les acteurs des territoires ».

Définir une stratégie

« Je souhaitais un profil jeune capable d’apporter un œil nouveau sur les grands projets de l’Aisne, de mobiliser, d’effectuer un travail de catalyseur. Raphaël Cardet apportera sa touche personnelle dans un collectif. L’Aisne est un département qui a beaucoup d’atouts à révéler, le plan de relance peut profiter au monde agricole, aux entreprises du secteur industriel, mais également aux acteurs du tourisme. Les changements de lignes dus à la Covid peuvent conduire à revoir nos modes de lectures et à changer de braquet. Je compte sur la capacité collective pour aller capter les fonds dédiés à la relance, c’est l’occasion de trouver des ressources nouvelles, de rassembler autour d’une forme de renouveau axonais », a encore précisé le préfet lors de l’installation de Raphaël Cordet. Charge est donc confiée à ce dernier de veiller à l’aboutissement et à la « cohérence » des Contrats de relance et de transition écologique (CRTE) établis sur chacun des arrondissements et de prendre attache avec les acteurs du secteur agricole pour travailler sur la transformation des activités. Mais il revient également au sous-préfet à la relance de mobiliser les partenaires de terrain, pour décliner le plan départemental de « lutte contre l’illettrisme et l’illectronisme », de « rechercher des solutions au freins à l’emploi » et d'« animer la stratégie départementale de lutte contre la pauvreté » dans le cadre du volet "cohésion sociale" de sa mission.