Immobilier
L'agence Guy Hoquet s'étend du Soissonnais vers le Laonnois
L'agence Guy Hoquet de Soissons a ouvert une nouvelle antenne à Laon en septembre dernier, dans le quartier de la gare. Julien Wosniak est à la tête des deux agences. Il fait le constat d'un marché qui recule avec moins de biens en vente et regrette un blocage bancaire qui n'arrange pas les choses.
Guy Hoquet gagne du terrain dans l'Aisne. Julien Wosniak, à la tête de l'agence soissonnaise de la franchise depuis plusieurs années s'étend à Laon avec une seconde implantation. Même si les affaires démarrent bien dans le Laonnois, il sait que le contexte actuel n'est pas des plus porteurs. « On revient à des taux de 2010-2011 autour de 4 à 5%, ça reste en fait raisonnable mais si jamais ils venaient à être supérieurs à 6 % dans les prochains mois, ça deviendrait problématique, pose-t-il. Là, nous sommes à des taux de 4,5% sur 25 ans, pour une résidence principale, ça reste possible mais pour les résidences secondaires et les investisseurs, c'est un peu moins évident. »
La remontée des taux des crédits immobiliers sont un sujet puisque les acheteurs peuvent emprunter de plus petites sommes qu'avant. Selon lui, c'est surtout l'apport qui pose problème. « Il y a un vrai blocage bancaire, les banques sont extrêmement prudentes et demandent beaucoup plus d'apport qu'avant, là où il fallait 3 000 euros d'apport, il en faut facilement 10 000 aujourd'hui, explique-t-il. C'est dommage parce qu'on le sent, les gens ont toujours besoin de se loger et ont des projets. Après, il reste toujours possible d'emprunter aux taux actuels et dans quelques mois ou années, quand les taux baisseront, de renégocier l'emprunt. »
Julien Wosniak est loin de se désespérer malgré ce contexte et veut voir du positif. « Investir dans la pierre, ça reste une bonne idée et même si les gens sont moins enclins à acheter pour faire du locatif en ce moment, cela reste rentable, précise-t-il. Vous empruntez sur 25 ans aux taux actuels et peut-être que vous arriverez à faire baisser ce taux en cours de route en renégociant, et le loyer que vous fixez à 500 euros par exemple, a des chances de progresser d'ici là sous l'effet de l'inflation. » Un investissement locatif à la peine actuellement mais qui reste plus intéressant à Laon où les prix sont plus bas qu'à Soissons.
L'agent immobilier constate aussi une baisse des transactions. « Le marché décroche de – 30% et nous sommes ici à -10, -15% donc ça n'est pas significatif, ce qui est plus embêtant, c'est qu'il fallait une dizaine de jours pour vendre un bien et là il en faut plutôt 40, explique Julien Wosniak. Il y avait 1,2 million de transactions l'an dernier en France contre 750 à 800 000 aujourd'hui. » Il remarque d'ailleurs qu'il y a aussi moins de biens à vendre et à louer. « Les gens ne peuvent pas acheter donc ils restent où ils sont en attendant, précise-t-il. Mais je reste confiant, s'il y a une baisse des taux l'an prochain, le marché va se libérer à nouveau. »