L’Agence Dotcom fait le pari de travailler sans frontières

Tous les jours, réveil à 5h30 pour cause de décalage horaire : le début de la journée commence avec son équipe de Madagascar, en avance de deux heures. Elle est en charge actuellement de six projets de création de site, développement d’applications web et mobile et d’une dizaine de clients pour l’animation de leurs réseaux sociaux (community management). 

Dès que Vincent Bodier signe avec un client (sociétés de service ou de vente de matériel, formateurs, coachs…), il le met ensuite entre les mains de son partenaire malgache francophone, fort d’une équipe de 50 spécialistes, avec un pilotage quotidien de sa part. 

«Depuis deux ans, ce pari de travailler à distance avec une équipe off-shore me permet d’augmenter le volume traité, de trouver plus de temps à la prospection et à la stratégie, et de proposer des prix très concurrentiels, et ce, en toute transparence avec mes clients», souligne-t-il avec recul. 

A tel point qu’il a embauché cette année à Madagascar une collaboratrice «project & customer success manager» pour le représenter auprès de son partenaire, pour encore mieux accompagner les projets des clients.

Un partenaire à plus de 8 000 kilomètres

L’idée de délocaliser son équipe de production lui est venue de son expérience passée dans une SSII, société de service et d’ingénierie informatique, aux pratiques similaires. 

Après un Noël 2018 difficile de par la surcharge de travail, le quadragénaire a alors cherché une solution, via son réseau. Aujourd’hui, est-ce compliqué pour les clients d’être pris en charge par ses partenaires situés dans l’océan Indien ? «Non, car mes clients ont l’habitude de travailler en visio. Ils apprécient leur professionnalisme, leurs relations chaleureuses, une forte capacité de réaction en cas de délai tendu et leur sens du client. Et de toute façon, je suis toujours là en support.»

Un pur produit BNI

Le créateur de l’Agence Dotcom ne compte pas ses heures. En parallèle, il assume depuis 2012 un deuxième job au sein de BNI, le réseau entrepreneurial Business Network International. En tant que «support and connect manager», il gère les outils numériques, les formations et les reportings des différents groupes d’entrepreneurs de BNI Lille Métropole.

Vincent Bodier accompagne lui-même deux groupes et est membre d’un troisième. 

«Et j’y tiens ! Car c’est BNI qui me procure 80% de mon chiffre d’affaires et qui m’a incité à créer en 2018 mon Agence Dotcom alors que je partais de zéro.» 

Dotcom, que l’on peut traduire littéralement par «point com», et qui désigne plus généralement les sociétés purement Internet.

Déploiement national

Lui aussi a vécu la pandémie en dents de scie. Après une activité à l’arrêt durant le premier confinement de mars 2020, Vincent Bodier a finalement bénéficié de la reprise de certains secteurs dès septembre, lui permettant de finir l’année avec un niveau de chiffre d’affaires satisfaisant. Une tendance confirmée en ce début 2021.

«Durant cette période particulière, les entreprises ont cherché à renforcer leur communication sur les réseaux sociaux, à digitaliser les formations à ligne et à revoir leur stratégie digitale en actualisant leurs sites internet», constate-t-il, lui qui a été retenu par ailleurs par la Chambre de commerce et d’industrie pour accompagner restaurants et magasins.

A l’avenir, grâce aux capacités de production de son partenaire malgache, il souhaite travailler avec des réseaux de franchisés comme community manager, à l’instar d’une première expérience réussie auprès des franchisés Ecolave, le spécialiste du lavage sans eau des voitures. 

«J’envisage de trouver des représentants ailleurs en France, qui pourraient développer leur activité en proposant les solutions de mon Agence Dotcom», conclut Vincent Bodier.