Engagement sociétal

L’Adapei 80 et l’ESC signent un partenariat inédit

L’association départementale des Amis et parents d’enfants inadaptés (Adapei) 80 et l’ École supérieure de commerce (ESC) d’Amiens ont signé une convention-cadre afin de développer des actions communes.

Patricia Malterre et Fany Ruin ont signé une convention-cadre début avril. (c)Aletheia Press/ DLP
Patricia Malterre et Fany Ruin ont signé une convention-cadre début avril. (c)Aletheia Press/ DLP

Fondée en 1964, l’Adapei 80 accueille aujourd’hui 1 600 personnes en situation de handicap mental et/ ou psychique, de la petite enfance à l’âge adulte. « Nous sommes la première association de la Somme et nous employons 1 000 professionnels qualifiés pour accompagner nos enfants. L’objectif de l’association est de construire des parcours de vie sans rupture et de contribuer à une société plus solidaire et plus inclusive », souligne Pier-Ugo Peroni, vice-président de l’Adapei 80.

Engagée dans la diversification de ses profils et après l’instauration de "l’heure solidaire" il y a un an visant à privilégier l’engagement de ses étudiants dans des projets solidaires, l’ESC a noué une relation privilégiée avec l’association. Sous l’impulsion de Patricia Malterre, présidente de l’Adapei 80 et Fany Ruin, présidente de la CCI Amiens-Picardie, les structures ont signé début avril une convention-cadre visant à tracer les grandes lignes de cette collaboration.

Être inclus dans la société

« Nous souhaitons affirmer notre modèle associatif en nouant de nouveaux partenariats, celui avec l’ESC en est un bel exemple », souligne Pier-Ugo Peroni qui pointe également le poids économique de l’organisation. « Un salarié chez nous génère sur le territoire 1,1 emploi indirect, nous participons pleinement à la société », note-t-il. L’association compte 290 bénévoles, 875 salariés et 35 établissements et services dans la Somme.

Chaque année, comme partout en France, l’Adapei 80 organise une semaine de collecte autour de l’opération brioches, qui sert également à sensibiliser le grand public sur le handicap psychique. 

Cette année, 70 étudiants de l’ESC ont été mobilisés afin de « booster les ventes ». Un exercice qui leur a permis notamment de travailler sur la cohésion de groupe, la stratégie de vente et les aidés à vaincre leur timidité. « Cela s’inscrit aussi dans les valeurs de l’école, puisque l’on apprend ici à devenir professionnel, tout en cultivant les relations humaines », explique Pauline, élève de l’ESC.

Une génération engagée

Au-delà de cette expérience, l’ESC souhaite aller plus loin en mettant à disposition de l’association des étudiants, mais aussi les locaux de l’école pour faciliter l’organisation d’événements. « De la diversité naît la richesse », assure Fany Ruin avant d’évoquer le besoin de sens des nouvelles générations.

« Il y a un an, nous avons mis en place l’heure solidaire qui permettait aux étudiants de porter différents projets solidaires. Aujourd’hui, cette démarche est intégrée aux différents cursus et environ 20 heures par mois sont consacrées à celle-ci », détaille-t-elle. Hello solidarity créée à cette occasion, est d’ailleurs l’association la plus active de l’ESC avec des interventions dans des maisons de retraite, des actions lors d’Octobre rose ou encore l’organisation de cleans challenges.

« Je suis frappé par le besoin de cette génération à prendre position, elle va sur le terrain, elle agit. Cet engagement sociétal fait partie de l’ADN de notre école, nos étudiants sont nos ambassadeurs et ils contribuent à construire un monde plus éthique », conclut Yann Tournesac, Directeur général de l’ESC.