Conjoncture
L’activité régionale de la Médiation du crédit au ralenti
Entre janvier et juin, le nombre de saisines de la Médiation du crédit a reculé de moitié dans les Hauts-de-France. L’action de la Banque de France aux côtés des banques et des entreprises en quête de financement sur la période a cependant contribué à la préservation d’une soixantaine d’emplois.
Dans le sillage de la tendance nationale, l’activité de la Médiation du crédit a enregistré un net ralentissement dans les Hauts-de-France. Au cours du premier semestre, le nombre de dossiers éligibles traités par l’antenne régionale de la Banque de France s’est en effet établi à 18, contre 34 sur la même période de 2023. Au final, ce sont 10 entreprises de la région, très majoritairement des TPE, qui ont pu voir leur demande de financement être finalement honorée par leurs partenaires bancaires, pour un montant cumulé de 2 millions d’euros. De quoi contribuer à la préservation de soixante emplois locaux, d’après les statistiques de la Médiation du crédit.
Un appel à la vigilance
La moindre sollicitation de cette dernière s’explique en grande partie par le fait que l’accès des agents économiques au financement bancaire demeure globalement favorable. Pour autant, cette situation résulte également de facteurs moins positifs. Comme le reflète le taux d’éligibilité des dossiers présentés de seulement 25 %, contre 43 % durant le premier semestre 2023, un nombre croissant d’entreprises en besoin de liquidités se trouve aujourd’hui dans une situation financière trop dégradée pour pouvoir prétendre au concours la Médiation du crédit. Illustrant du reste ce constat, le taux de réussite de celle-ci n’a atteint «que» 56 % dans les Hauts-de-France entre janvier et juin, soit 7 points de moins que la moyenne nationale. Dans ce cadre, la Banque de France appelle donc à la vigilance et à mieux faire connaître les dispositifs existants de détection précoce et de soutien aux entreprises en difficulté.