Kinche apporte la French touch à vos tenues

Quand deux jeunes décident de se lancer dans la création d’entreprise, c’est dans le domaine du textile qu’ils décident de créer leur activité. Depuis quelques mois, ils créent des pochettes de costume et des carrés de cou. Ils remettent ainsi la French touch au goût du jour.

Audrey n'a que 23 ans, elle a pourtant décidé de créer une entreprise dans le domaine du textile. Une bien belle initiative à l'heure dans un secteur d'activité plus que sinistré à l'échelle régionale.
Audrey n'a que 23 ans, elle a pourtant décidé de créer une entreprise dans le domaine du textile. Une bien belle initiative à l'heure dans un secteur d'activité plus que sinistré à l'échelle régionale.
ACT'Presse

Audrey n'a que 23 ans, elle a pourtant décidé de créer une entreprise dans le domaine du textile. Une bien belle initiative dans une activité plus que sinistrée à l'échelle régionale.

Audrey et Nicolas sont frère et sœur. Ils viennent de créer leur entreprise et sont actuellement en phase de test à la couveuse d’entreprises de la BGE de Lens. «Mon frère, qui est encore étudiant, était à la recherche d’une pochette de costume pour aller au gala de son école», explique Audrey Kinche. Mais, après plusieurs boutiques, toujours pas de pochette originale. Mme Kinche, leur mère, ancienne couturière professionnelle, réalise alors une pochette dans un tissu de son choix. Contre toute attente, son accessoire a eu un succès fou auprès des étudiants. Nicolas a même reçu une trentaine de commandes pendant la soirée.
Pour Audrey, qui a suivi une formation en gestion d’entreprise, entrepreneuriat et management, il y avait quelque chose à faire : «J’ai tout de suite senti une opportunité, mais mon frère ne voulait pas s’embêter avec toutes les formalités administratives.»
«J’avais un projet personnel de création mais qui n’était pas viable. Je l’ai donc abandonné et proposé à mon frère de m’associer avec lui.» En juin dernier, ils ont commencé les démarches, se sont rapprochés de la BGE de Lens, fait une étude de marché et cherché des aides et subventions. «Nous avons finalement décroché une place à la couveuse d’entreprises de la BGE et une subvention du CLAP de Lens-Liévin.» 

Entreprise sociale. Nicolas et Audrey ont décidé de jouer la carte locale et sociale : «Nous avons décidé de faire confectionner nos pochettes et les carrés de cou par les travailleurs handicapés des ESAT de Bully-les-Mines et Nœux-les-Mines. Nous achetons la matière première en région.»
Les produits Kinche sont pour le moment uniquement commercialisés par l’intermédiaire du site internet de l’entreprise, à destination de l’Europe, du Maghreb et des DOM-TOM. «A partir de 19,90 € pour les modèles les plus classiques et 28,90 € pour les plus nobles (ndlr : des produits en dentelle de Calais et en soie), livrés en moins de 72 heures», détaille Audrey, qui assure toute la partie administrative et la communication.
Des motifs les plus classiques aux plus décalés, les carrés de cou et pochettes Kinche plaisent aux jeunes comme aux plus âgés. «Nous avons choisi de nous concentrer sur ces deux produits de niche et de les produire en séries limitées : 40 unités maximum par modèle.» L’entreprise est également capable de produire des modèles spécifiques en fonction des demandes des clients.
Alors que la commercialisation vient tout juste de démarrer, les deux jeunes comptent se faire connaître en présentant leurs produits sur les marchés de Noël de Marchiennes, Loos-en-Gohelle, Bouvigny-Boyeffles, Dunkerque et Nœux-les-Mines. «D’ici quelques semaines, nos produits seront également disponibles dans plusieurs boutiques de la région», assure Audrey Kinche, confiante dans ce projet. Les deux jeunes se laissent une année pour tester leur activité en couveuse avant de pouvoir voler de leurs propres ailes.