Kering sauve la séance de la Bourse de Paris

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,11% mercredi, tirée par le rebond de Kering après le changement annoncé à la tête de sa marque phare, Gucci, et les signes...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,11% mercredi, tirée par le rebond de Kering après le changement annoncé à la tête de sa marque phare, Gucci, et les signes de reflux de l'inflation dans le monde.

L'indice vedette CAC 40 a gagné 7,76 points pour finir à 7.326,94 points. Mardi, il avait terminé en hausse de 0,38% après une perte de 1,12% pour entamer la semaine. 

La meilleure progression est à mettre à l'actif du groupe de luxe Kering, qui a bondi de 7,37% à 530,40 euros. Les investisseurs ont salué le choix de changer la direction de sa marque phare, mais en difficulté, Gucci pour y installer Jean-François Palus, le bras droit du patron du groupe, François-Henri Pinault.

Les autres valeurs du luxe, LVMH (-1,04% à 850,40 euros) et Hermès (-0,19% à 1.882,20 euros) ont fini en baisse, et subissent les pires pertes de l'indice sur les trois derniers jours en raison des inquiétudes sur la croissance en Chine et les mauvais résultats annoncés par le suisse Richemont aux Etats-Unis. 

Mais sur l'année, l'action de Kering ne gagne que 11%, alors que ses concurrents progressent de plus de 25%. 

Pour les investisseurs en ce moment, "il y a une conjonction de deux éléments", décrit Jeanne Asseraf-Bitton, gérante chez BTF IM. 

D'un côté, "le contexte a un peu changé avec les chiffres montrant la désinflation", aux Etats-Unis la semaine passée et au Royaume-Uni mercredi, ce qui renforce la croyance des marchés que les banques centrales "ne sont pas loin de terminer le cycle de hausse des taux", explique-t-elle. 

En zone euro, malgré un chiffre d'inflation un peu plus important qu'estimé dans un premier temps pour juin, une déclaration du gouverneur de la Banque des Pays-bas mardi les a laissé croire que la hausse de juillet déjà intégrée puisse être la dernière, note-t-elle. 

De l'autre côté, "la saison des résultats va pouvoir dire si l'activité tient, et si les marges d'entreprises tiennent" dans le contexte de ralentissement économique qui facilite la baisse de l'inflation explique Mme Asseraf-Bitton. 

Le démarrage de la saison des résultats aux Etats-Unis s'est révélé "plutôt bon", selon elle, même si plus des trois quarts des entreprises n'ont pas encore communiqué.

"Le marché reste sur un scénario optimiste, il y a donc une vulnérabilité sur les actifs risqués", comme les actions, prévient-elle. 

L'immobilier solide

Les entreprises liées à l'immobilier ont profité du regain d'intérêt des investisseurs pour ce secteur, après la baisse de l'inflation au Royaume-Uni mercredi et des notes d'analystes positives, comme celle de Deutsche Bank publiée mardi. 

Icade a pris 4,19% à 38,82,94 euros, Unibail-Rodamco-Westfield 1,38% à 52,90 euros, Bouygues 1,36% à 31,34 euros. 

D'autres entreprises sensibles à la baisse des taux ont progressé, comme Dassault Systèmes (+1,60% à 41,37 euros), Teleperformance (+0,97% à 156,85 euros). 

Le Losange engrange

Le groupe Renault a vu ses ventes rebondir légèrement au premier semestre, avec 1,1 million de véhicules vendus, soutenues par les bonnes performances de Dacia. L'action a pris 0,99% à 38,96 euros, alors que Stellantis a perdu 0,08% à 16,58 euros. 

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